Agenda
Événements & colloques
Conversations avec l'oeuvre d'Assia Djebar

Conversations avec l'oeuvre d'Assia Djebar

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Le Cercle des amis d'Assia Djebar)

Frais de participation: 10 €

Dans la limite des places disponibles

Vous pouvez récupérer le programme et le formulaire d'inscription à la librairie Tschann
125 boulevard du Montparnasse, Paris VI
ou nous écrire à:

assiadjebar_clubdelecture@yahoo.fr

"S'enracinant aulieu intime où les trajectoires personnelles croisent  les périplesenclenchés par la littérature, une relation singulière se tisse entre leslecteurs et l'objet de leur lecture. Chaque intervenant tenterad'actualiser le nouage de ces liens en nous faisant entendre sa propre conversationavec l'oeuvre d'Assia Djebar qui se déploie de la littérature aucinéma en passant par l'essai, et qui évoque notamment l'histoire, la peinture,la musique et le genre. Pour rendre sensible la pluralité d'entrées danscette oeuvre et la profondeur des empreintes laisséesdans des pays tels que l'Algérie et la France ou encore les États-Unis oùAssia Djebar poursuit sa carrière d'écrivaine et de professeure de littérature, nousavons convié des intervenants d'horizons épistémologiques et géographiques variés.L'écrivaine tentera de repérer elle aussi un fil rouge dans ces cheminementsqui seront tracés aux détours de ses textes."

Lectures de Olga et Patrick Potot

Modératrice: Dimitra Douskos

Programme

9h30: Accueil

10h-10h15: Discours d'ouverture de Danielle Haase-Dubosc, directrice duReid Hall

10h15-11h30

Lecture: « Entrecorps et voix » dans Ces voixqui m'assiègent

Amel Chaouati, Le miracle de lalangue au service de la transmission dans l'oeuvre d'Assia Djebar Lire Assia Djebar pour la lectrice queje suis, c'est d'abord découvrir puis me nourrir d'un héritage historique etintellectuel non transmis aux générations algériennes de l'indépendance en mald'identité. C'est ainsi que je tenterai d'expliquer comment une oeuvre peutbouleverser une vie.

Anne Donadey, Un parcours delectures de l'oeuvre d'Assia Djebar, 1989-2010 Je voudrais retracer un parcours delecture à travers une oeuvre qui me touche et me parle personnellement, alorsque je viens d'un monde si différent de celui de l'auteur et de ses textes. Une oeuvre qui m'a permis d'entrer dans unehistoire de France qu'on ne m'avait jamais apprise, celle de la colonisation etde la décolonisation.

11h30-11h45: Pause café

11h45- 12h30

Lecture: «Abalessa»dans Vaste est la prison

Issam Idriss, Assia Djebar: D'ici et d'ailleurs oula joie du Même dans l'autre. Pourun monde psychiquement habitable, réellement pensable et socialement possible. A partir d'une lecture entre les lignes de l'oeuvred'Assia Djebar, nous chercherons à articuler l'histoire et la souffrance de lamémoire avec la réalité migratoire et ses échos dans la société d'accueil etses institutions.

12h30-14h00: Déjeuner libre

14h-15h15

Christelle Taraud, Regard étranger et identitéhybride dans l'oeuvre d'Assia Djebar En quoi des représentations de femmes «indigènes» del'orientalisme littéraire et pictural et de l'idéologie coloniale sontsynonymes d'un regard étranger, révélateur de l'intrusion d'un modèle exogènequi sera le ferment d'une identité hybride, complexe et conflictuelle, que rendparticulièrement bien une écrivaine algérienne de langue française.

Lecture: «La femme quipleure» dans Les femmes d'Algerdans leur appartement

Céline Thomas, «Marcheuse et amoureuse», unefigure féminine dans l'oeuvre d'AssiaDjebar. La narratrice d'Ombresultane nous entraînera vers l'exploration du motif récurrent de la marchedans l'oeuvre d'Assia Djebar: comment la déambulation permet-elle d'accéder à unepleine possession de soi en sens et en esprit et comment se mêle-t-elle àl'état amoureux ?

15h15-15h30: Pause café

15h30h-16h45

Lecture: « MadameBlasi » dans Nulle part dansla maison de mon père

Samia Fekhar, Une lectrice en quête de soi àtravers l'oeuvre d'Assia Djebar

Discuter de monexpérience littéraire initiée par la lecture de Vaste est la prison,c'est évoquer ma première lecture d'Assia Djebar. La narratrice me parlait etle mot l'e'dou s'étalait et se mêlaitsi bien à la langue française, celle du colonisateur dans le passé. Ce mot l'e'dou qui vous bouscule et vousdérange.

Abdelkader Homida, Pourquoi AssiaDjebar devrait-elle être traduite en arabe?

Comme il serait beau de lire Assia Djebar dans malangue arabe ! Parce que la littérature d'Assia Djebar n'a jamais ététraduite en arabe, et parce que je résistais à la langue française, il m'étaitimpossible d'accéder à l'oeuvre jusqu'à l'avènement du roman Nulle part dansla maison de mon père

Conclusion d'AssiaDjebar suivie d'une séance de signatures.

Intervenants

Amel Chaouati est fondatrice duclub de lecture Assia Djebar et présidente de l'association « Le Cercledes amis d'Assia Djebar ». Après avoir vécu à Alger, elle est venue enFrance en 1992 pour suivre des études de psychologie. Elle a notamment publié « Dialectique durapport masculin-féminin dans l'oeuvre d'Assia Djebar: l'homme et la femme enAlgérie », Dialogue 185, septembre 2009.

Anne Donadey est professeure de littérature aux Départementsd'études européennes et féminines à San Diego State University, en Californie,aux Etats-Unis. Elle est née dans le sud de la France, où elle a fait desétudes d'anglais. Depuis 1985, elle vit aux Etats-Unis. Elle a consacré denombreux articles à l'oeuvre d'Assia Djebar parmi lesquels « Elle a ralluméle vif du passé: l'écriture-palimpseste d'Assia Djebar », in Postcolonialismeet Autobiographie: Albert Memmi, Assia Djebar, Daniel Maximin, Amsterdam,Rodopi, 1998 et « L'expression littéraire de la transmission dutraumatisme dans La Femme sans sépulture d'Assia Djebar », in Assia Djebar, littérature ettransmission. Paris, Presses de la SorbonneNouvelle, à paraître.

Dimitra Douskos a obtenu un Doctorat de psychologie à l'UniversitéCatholique de Louvain, en Belgique avec un texte sur l'art et la psychanalyseintitulé « L'épisynthèse en corps ». Ses intérêts actuels se portentvers l'élaboration culturelle et artistique ainsi que les modalités narrativesdes traumatismes dits « collectifs ».

Samia Fekhar a quitté Alger  en 1978 pour s'installer àLondres où elle travaille comme assistante sociale diplômée d'état, spécialiséedans la protection des enfants. Elle écrit despoèmes et des nouvelles principalement en anglais et a publié le poème« Yemma » qui fut chanté en soprano en 2001.

Danielle Haase-Dubosc est professeure associée à l'UniversitéColumbia. Ses recherches se focalisent autour des questions de genre enlittérature et en histoire. Elle a écrit de nombreux articles notamment uneétude sur les enlèvements de femmes au dix-septième siècle. Elle a égalementtravaillé sur les féminismes indiens, français et palestiniens à l'époque contemporaine.

Abdelkader Homida vit à Djelfa au sud de l'Algérie. Diplômé en sociologie, il estécrivain arabophone et journaliste. Il écrit pour de nombreux journaux en Algérie,au Maghreb et au Moyen-Orient et a obtenu de nombreux prix littéraires dontcelui de Dubaï en 2009 pour son recueil de nouvelles رغبةصغيرة(Une envie toute modeste). Il a traduit de l'espagnol et du mexicain despoèmes de Max Aub et de Carmen Avila, et du français des textes d'Amel Chaouatipubliés sur le blog de l'association «Le Cercle des amis d'Assia Djebar».

Issam Idriss est chargé de cours à l'Université Paris 13Nord et co-thérapeute à la Consultation de psychiatrie transculturelle du Prof.M.R. Moro, CHU Avicenne, 93 Bobigny. Il a écrit de nombreux articles sur les problématiquesmigratoires dont « Sexualité infantile/sexualité adulte: confusion deslangues, de sexes et de générations», Journal des Psychologues, 2007,n° 248 et «Cultures, Migration et Sociétés: destins des loyautés familiales et culturelleschez les enfants de migrants », Dialogue n°184, 2009.

Virginie Oks est auteur-réalisateur de télévision.Elle a réalisé plusieurs documentaires dont AssiaDjebar, la soif d'écrire avec Frédéric Mitterrand pour France 5 et Liberté-Egalité-Diversité pour La Chaîne Parlementaire.

Olga Potot est née à Paris d'un père français et d'une mèrepolonaise. Après un cursus en classe préparatoire littéraire au lycée Daudet deNîmes, elle est aujourd'hui étudiante en troisième année de licencede philosophie et de sociologie à l'Université de Nanterre. Depuis de nombreuses années, elle fait du théâtre en tant qu'amatrice.

Patrick Potot a suivil'enseignement d'Antoine Vitez au Studio Théâtre d'Ivry en même temps qu'ilétait à l'Ecole de Cirque et de Mime, Sylvia Monfort-Alexis Gruss. Il ajoué Corneille, Racine, Diderot, Hugo, Claudel, Brecht, Camus. Animateurd'une cellule de recherche théâtrale à l'Université Paris 7-Denis Diderot, il amis en scène avec ses étudiants Corneille, Diderot, Fassbinder, et Tchékhov. Ila travaillé avec des metteurs en scène de traditions différentes notamment iraniennesou péruviennes comme Farid Paya et Iradj Azimi, Antonio Diaz Florian et Luis DelAguila.

Christelle Taraud est professeure dans les programmesparisiens de New York University et de Columbia University. Chercheure au Centre de recherches en histoire duXIXe siècle (Paris I/Paris IV), elle est notamment l'auteure de La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie,Maroc, 1830-1962, Paris, Payot, 2003, et Mauresques. Femmes orientales dans la photographie coloniale(1860-1910), Paris, Albin Michel, 2003.

Céline Thomas est doctorante enlittératures françaises et comparée à l'Université Paris Sorbonne. Après desrecherches à l'Université de Moncton au Canada, elle poursuit sa thèse etachève un Master de didactique du français langue étrangère et seconde.Secrétaire de l'association « Le Cercle des amis d'Assia Djebar »,elle est aussi membre de l'Association des Chercheurs en LittératuresFrancophones de Paris Sorbonne.