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Contre-cultures et théâtre à Berlin depuis les années 1960 : mises en scène de la contestation

Contre-cultures et théâtre à Berlin depuis les années 1960 : mises en scène de la contestation

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Charlotte Bomy)

Contre-cultures et théâtre à Berlin depuis les années1960 :

mises en scène de la contestation

Journée d'études prévue le 25 novembre 2011 à l'Université de Toulouse II –Le Mirail, organisée par l'axe Théâtre et Cinéma du CREG (Centre de Rechercheet d'Études Germaniques) : http://creg.univ-tlse2.fr

Coordination scientifique : Charlotte Bomy (CREG, Université Paul-Valéry –Montpellier III), Hilda Inderwildi (CREG, Université Toulouse II – LeMirail), CatherineMazellier-Lajarrige (CREG, Université Toulouse II – Le Mirail).

Devenue une ville ouverte sur le monde (Weltstadt) après avoir menéune existence « insulaire » jusqu'à la chute du Mur, Berlin exerceune puissante force d'attraction sur des artistes venus du monde entier. Lacapitale allemande est un lieu propice à la créativité et favorise l'émergencede contre-cultures et de cultures marginales: scène off, scène alternative,culture underground, culture de quartier (Kiez-Kultur)…

C'est à travers le prisme des arts du spectacle que nousproposons, durant cette première journée de recherches et d'échanges, d'étudierla dimension créative, intellectuelle et engagée des contre-culturesberlinoises. Quelles sont les spécificités, les stratégies d'affirmation, lesdynamiques spatiales et les temporalités des contre-cultures de part et d'autredu Mur ? De quelle manière la protestation fut-elle chorégraphiée et miseen scène par les mouvements contestataires étudiants deBerlin-Ouest depuis les années 1960 (à travers, par ex., le happening, le cabaret, lethéâtre non-subventionné ou Freies Theater, le théâtre d'agitprop comme lethéâtre de rue ou Straβentheater) ? Comment décrire les relations entrela culture institutionnelle et les cultures de la marge (théâtre in et théâtre off) ?

À Berlin-Est, où l'on pourrait parler d'unecontre-culture feutrée pour décrire les îlots de résistance et/ou de dissidence dissimulésdans les arrière-cours du Prenzlauer Berg, la contestation s'exprimait aussi àhaute voix, mais de façon codée, sur les scènes de théâtre des années 1970 et1980. Comment et à travers quels spectacles une telle complicité entre unpublic et les gens de théâtre a-t-elle pu s'établir ? Peut-on parler d'unerésistance au sein de l'institution théâtrale ? Après la chute du Mur oùl'on a vu se multiplier les lieux alternatifs de création, souvent précaires,mobiles, parfois plus festifs qu'engagés, quels sont aujourd'hui, à l'heure dela « gentrification » de certains quartiers, les nouveaux vecteurs dela contre-culture théâtrale ? Dans quelle mesure la fascination desartistes du monde entier pour Berlin ne relève-t-elle pas également d'unrapport inconscient, fantasmé ou assumé aux années 1960, voire aux années1920, que les premières ont grandement contribué à redécouvrir et à relire?

Cette journée d'études, organisée par l'axethéâtre/cinéma du CREG, s'inscrit dans une réflexion plus vaste de l'EA sur les« cultures en marge et cultures dominantes » ; elle seral'amorce du colloque international prévu à Toulouse du 2 au 4 février 2012,proposant une ouverture plus large sur des formes artistiques autres quel'activité théâtrale (cinéma, poésie, performance, arts visuels, BD, musique…).

Les propositions de communication sont à envoyer sousforme de résumé (environ 200 mots), avec un bref curriculum vitae, avant le 20juillet 2011 à :

Charlotte Bomy charlotte.bomy@univ-montp3.fr