Contre Bande, n° 20 : Claude Chabrol
Coordonné par Nicole Sizaret
Laboratoire d'Esthétique Théorique et Appliquée de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2012.
EAN13 : 12651664.
Prix du numéro : 13 €
Présentation :
Programmé de longue date, ce numéro fut en partie rédigé avant le décès de Claude Chabrol. « Il y a, écrivait-il, “mille et trois façons” d’aimer un film d’Hitchcock, mais une condition absolue : “Admettre la conscience du créateur en niant la fortuité des images et des mots”. » Le conseil pourrait s’adresser à ses propres exégètes, face à une oeuvre qui est loin d’avoir livré tous ses secrets. La figure médiatique de Chabrol, bien qu’extrêmement populaire, a parfois fait (volontairement ?) de l’ombre à ses films, et leur nombre même semble avoir nui à une entreprise d’analyse rigoureuse, systématique, prenant son temps. Les quelques études au long cours de son cinéma, publiées de son vivant, remontaient à 1999 (François Guérif ), voire 1987 (Joël Magny).
Un large et passionnant champ de recherche s’ouvrait ainsi à nous. Dans une perspective historique, un premier article expose ce que la Nouvelle Vague doit à Claude Chabrol. Deux études reviennent sur la période « pompidolienne », analysant les mises en scène du Boucher et de Juste avant la nuit en étroite relation avec le contexte socio-historique. Deux autres textes mettent au jour les héritages littéraires ou cinématographiques assumés avec liberté par Chabrol dans des films emplis de références : Alice ou la dernière fugue et Madame Bovary. Trois explorations transversales partent de motifs récurrents – le personnage du policier, la marginale criminelle, les rapports de filiation – pour découvrir les réseaux thématiques qui structurent tout ou partie de l’oeuvre. Mais ces thèmes donnent aussi accès aux complexes enjeux esthétiques du cinéma chabrolien, enjeux également éclairés par l’attention que porte un dernier texte à la direction d’acteurs.
Sommaire
"Claude Chabrol à l’origine de la Nouvelle Vague" par René Prédal
"Le Boucher ou la tragédie du refoulement"par Violaine Caminade-de Schuytter
"Juste avant la nuit : un vrai film d’auteur" par Michel Serceau
"Faire la police chez Chabrol ou les risques du métier" par Violaine Caminade-de Schuytter
"Alice ou la dernière fugue : entre singularité et intertextualité" par Philippe Met
"Chabrol-Huppert : la création d’une figure de marginale criminelle" par Ariane Beauvillard
"Le regard et le vertige : Madame Bovary de Flaubert à Chabrol" par Paolo Lago
"Enfants de Chabrol !" par Nicole Sizaret
"Sur-jeu vs. sous-jeu dans Les Bonnes Femmes" par Patrick Saffar
Contact
assocontrebande@noos.fr