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Comparatismes en Sorbonne, n°2-2011: Spectacle de la violence (agrégation)

Comparatismes en Sorbonne, n°2-2011: Spectacle de la violence (agrégation)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Véronique Gély)

[Agrégation 2011/2012]

 Comparatismes en Sorbonne, revue en ligne du CRLC (Paris-Sorbonne), 2011.

Le numéro 2-2011 (Spectacle de la violence, dirigé par F. Lecercle) de Comparatismes en Sorbonne (revue en ligne du CRLC), consacré à la question d'agrégation de littérature comparée "Théâtre et violence", est en ligne à l'adresse http://www.crlc.paris-sorbonne.fr/

Il contient les contributions suivantes:

  • Avant-propos, par François Lecercle (Université Paris-Sorbonne - Paris IV)
  • François Lecercle (Université Paris-Sorbonne - Paris IV): La violence de la représentation
  • Clotilde Thouret (Université Paris-Sorbonne - Paris IV): Des mots sur une feuille d’airain. Le langage à l’épreuve de la violence dans Titus Andronicus
  • François Lecercle (Université Paris-Sorbonne - Paris IV)Violence, justice et politique dans Titus Andronicus
  • Zoé Schweitzer (Université de Saint-Etienne)« Si vous ne craignez rien que je vous trouve à plaindre » : Violence et pouvoirs dans la Médée de Corneille 
  • Elisabeth Angel-Perez (Université Paris-Sorbonne - Paris IV): Blasted (Anéantis) de Sarah Kane et le théâtre post-tragique 
  • Marielle Silhouette  (Université Paris-Sorbonne - Paris IV)« You taught me language, and my profit on’t / Is I know how to curse ». Titus Andronicus sur la scène allemande 
  • Marthe Ségrestin (Université Paris-Sorbonne - Paris IV): Schändung, la pièce de toutes les profanations
  • La violence du réel : La Prise de Milet (Miletou alôsis) de Phrynichos (François Lecercle)
  • La violence sauvage : Thyeste de Sénèque (Zoé Schweitzer)
  • La violence voyeuriste : La Tragédie du Roi Edouard II de Marlowe (François Lecercle)
  • La frustration spectaculaire : Andromaque de Racine (François Lecercle)

Avant-propos

François LECERCLE (Université Paris Sorbonne - Paris IV)

Les articles ici réunis émanent pour la plupart d’exposés présentés, en septembre 2010, à l’occasion d’une journée d’étude organisée autour du nouveau programme de littérature comparée pour la session 2011 de l’Agrégation des Lettres modernes, « La violence au théâtre ». Cette journée était organisée à l’usage des préparateurs mais on peut espérer que ces exposés pourront intéresser un plus large public, bien au-delà d’un programme ponctuel.
La violence, en effet, pose de plus en plus question, dans tous les domaines. Elle envahit le discours politique et les media, focalise l’attention des sociologues, anthropologues, politologues, médiologues, historiens, psychologues, psychanalystes, philosophes, sémiologues, etc. Il n’y a aucun domaine de la culture qui lui échappe : romanciers, dramaturges, cinéastes, photographes et plasticiens la considèrent avec une fascination que d’aucuns trouvent morbide et d’autres salutaire. Si l’écho médiatique va croissant, la fascination est ancienne, et les dramaturges contemporains le savent, qui souvent renouent avec leurs lointains prédécesseurs. D’où l’intérêt qu’il y a à mettre en rapport les expérimentations des dramaturges d’aujourd’hui avec celles des dramaturges de la première modernité.
C’est à cela que s’emploient les études qui suivent qui, après une présentation générale de la question, portent sur Shakespeare, Corneille, Kane et Botho Strauss. Elles sont complétées par un dossier où sont succinctement analysés quatre cas qui sont, à divers égards, emblématiques du traitement dramatique de la violence.
Il faut espérer qu’il s’agit là de l’amorce d’une réflexion qui, le prétexte d’un programme de concours dépassé, pourra s’élargir pour converger avec les recherches amorcées par un nombre croissant de publications individuelles ou collectives.


François Lecercle