En proposant à la fois une archéologie des usages de la notion de commun et un panorama des luttes contemporaines pour la revendication des « communs » contre les nouvelles formes d'appropriation privée et étatique des ressources naturelles ou informationnelles, P. Dardot et Chr. Laval invitent dans un Essai sur la révolution au XXIe s. à rattacher le commun non à l'essence des hommes ou à la nature des choses, mais à l'activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l'usage commun, produire les règles capables d'obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même. C'est-à-dire, aujourd'hui comme hier: une révolution. On achèvera de s'en convaincre en lisant la Brève histoire du néolibéralisme de D. Harvey (aux Prairies ordinaires)