Actualité
Appels à contributions
Comment raconter tout ce qui n'a pas encore été dit ? Les représentations de l'Histoire du XXe siècle dans les littératures d'expression française et espagnole d'après 1968

Comment raconter tout ce qui n'a pas encore été dit ? Les représentations de l'Histoire du XXe siècle dans les littératures d'expression française et espagnole d'après 1968

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Petr Dytrt)

Comment raconter tout ce qui n'a pas encore été dit ? Les représentations de l'Histoire du XXe siècle dans les littératures d'expression française et espagnole d'après 1968

Colloqueinternational organisé par l'Institut des langues etlittératures romanes de l'Université Masaryk à Brno, République tchèque , les 7, 8 et 9 avril 2011


Les fictions de Jean Rouaud,Laurent Mauvignier ou Pierre Bergounioux témoignent d'un certain besoin de lalittérature contemporaine de réinvestir le domaine de l'Histoire du XXesiècle qu'elle soit nationale ou générale.

Cette écriture paraîtchercher un nouveau rapport avec le passé : non pas pour le reconstituerni dans le but de dévoiler de nouvelles vérités historiques, mais plutôt pourapporter un nouveau regard sur l'interprétation et sur la manière de commémorerdes faits historiques.

Il serait certainementintéressant de se demander d'où vient cette volonté de revenir sur lesévénements de la Grande guerre ou du conflit algérien au moment où le« sens » de l'Histoire, c'est-à-dire l'idée d'une direction de notre parcoursterrestre paraît avoir définitivement évacué l'espace de notre pensée. Contestéepar Fukuyama (1), laconception hegelienne de l'évolution de l'humanité semble également vaciller dansles récits des auteurs contemporains sous le poids des interrogations et remisesen cause qu'ils formulent sur un mode souvent ironique.

Loin de s'impliquer dans untravail d'historien et encore moins dans celui de témoin authentique desévénements, le romancier d'aujourd'hui opte pour un mode particulier defictionnalisation de l'Histoire afin de donner un nouveau point de vue sur lesgrandes failles de notre modernité : le roman historique pas plus que lerécit testimonial ou encore le reportage ne sont traités dans leur apparencepure pour rendre compte des enjeux historiques qui n'ont pas encore été révélésdans toute leur envergure.

L'objectif de notre colloque estde réfléchir sur l'approche adoptée par les écrivains contemporains vis-à-visde la matière historique, sur le plan théorique aussi bien que poétique. Danscette optique et dans l'espoir d'éveiller d'éventuelles polémiques, les pistesde réflexion pourraient être formulées ainsi :

Quels événements historiques sont réinvestis par la littératurecontemporaine et pourquoi ;

Le décalage entre l'Histoire officielle et le point de vue de l'auteur ;

Questions d'esthétique: les spécificités du récit de fiction dans sonrapport aux événements historiques ;

Le roman engagé, est-il encore possible à notre époque ?

Le roman contemporain éprouve-t-il une dette à l'égard de l'Histoire au XXesiècle ?

L'idée de l'évolution historique se fait-elle encore sentir dans les livresdes auteurs d'aujourd'hui? Si oui, comment ?

Renseignementspratiques :

Les intéressés sont priés de remplir le bulletin d'inscription etd'inscrire leur proposition de communication dans formulaire en ligne :

https://spreadsheets.google.com/viewform?formkey=dGt5MXFvLW1UV0RQeERINWNaT3M0TFE6MA

Date limite pour la remise des propositions de communication : le 30 septembre2010.

Les frais de participation : 50 € (25 € membres des associationa Gallica ouPlejada). La somme couvrant 2 déjeuners, 2dîners, la publication des actes du colloque est à régler lors de l'inscription.

Les actes du colloque seront publiés sous forme de numéro spécial de la revue ÉtudesRomanes de Brno courant 2012.

Diffusion des circulaires :

1e circulaire : 29/03/2010 (appel à communication)

2e circulaire : 03/01/2011 (acceptation)

3e circulaire : 28/02/2011 (programme définitif,renseignements pratiques)


(1) La Fin de l'histoire et le Dernier Homme,collection Champs, Flammarion, 1992.