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Comment les femmes écrivent l'histoire à l'époque moderne (16e-17e siècles)

Comment les femmes écrivent l'histoire à l'époque moderne (16e-17e siècles)

Publié le par Laurent Angard (Source : SIEFAR)

Comment les femmes écrivent l'histoire à l'époque moderne (16e-17e siècles)

Université Sorbonne Nouvelle - Paris III, PEARL EA 3977,

6 juin 2009, Paris

 

Responsable : Line Cottegnies

Programme.

Lieu : Sorbonne Nouvelle - Paris III, 17 rue de la Sorbonne, Paris Ve, Salle Bourjac

contact : line.cottegnies@univ-paris3.fr
Site web : http://www.etudes-episteme.org

Cette journée d'étude est l'occasion de revenir sur la relative invisibilité des historiennes à l'époque moderne. On admet en effet que celles-ci auraient eu pour domaine de prédilection l'autobiographie et la biographie, des genres qui leur auraient permis de s'immiscer dans le cercle fermé des historiens par le biais de l'histoire particulière sans toucher pour autant à l'histoire générale, ultime bastion masculin. Qu'en est-il en réalité ? En nous interrogeant sur la manière dont les femmes écrivirent l'histoire à l'époque moderne, nous souhaiterions réfléchir de nouveau à la dimension sexuée de leurs écrits historiographiques en observant, par exemple :

- les variations géographiques : les pratiques féminines de l'histoire sont-elles les mêmes en France et en Angleterre ?

- les origines sociales des historiennes.

- les raisons qui conduisent les femmes à écrire l'histoire.

- les paradoxes de l'écriture historique : comment une femme, confinée en principe à la sphère privée, peut-elle écrire sur des événements politiques et religieux qui appartiennent à la vie publique ?

- les rapports qu'entretiennent les historiennes avec les historiens de leur temps et ceux du passé (sources, traductions, modèles, etc.). Existe-t-il un point de vue féminin sur l'histoire?

- les spécificités de la narration historique féminine : que voulaient-elles conserver du passé, transmettre aux générations futures ? Quelles formes littéraires utilisaient-elles ?

- les différences génériques distinguant l'activité masculine et féminine dans le champ de l'histoire (histoire générale, histoire particulière, histoire locale, histoire familiale, histoire immédiate, histoire antique, etc.)

- les difficultés rencontrées par les femmes pour avoir accès à certains champs de l'histoire en raison, par exemple, de leur méconnaissance supposée du latin et du grec.

 

Cette première journée de colloque sera suivie d'une seconde qui portera plus précisément sur les femmes lectrices de l'histoire

Programme

9h : Ouverture  et accueil des participants : Claire Gheeraert-Graffeuille et Armel Nayt-Dubois.

Présidente de séance : Éliane Viennot (Saint-Étienne)

9h 15 Tatiana Clavier (Saint-Étienne) : « L'Histoire du siège de Brest : Anne de France et la réécriture de l'histoire ».

9h45 Armel Nayt-Dubois (Versailles - Saint Quentin) : « Anne Dowriche et l'histoire ».

10h15            Questions et débats.

Pause

Présidente de séance : Claire Gheeraert-Graffeuille (Rouen)

11h Éliane Viennot (Saint-Étienne) : « Marguerite de Valois et l'écriture de l'histoire, 1574-1614 ».

11h30  Karen Britland (University of Wisconsin) : « Elizabeth Cary and History ».

12h Questions et débats.

Pause

Présidente de séance : Line Cottegnies (Paris III)        

14h Sandrine Parageau (Paris VII) : « Catching the ‘Genius of the Age' : Margaret Cavendish, Historian and Witness ».

14h30 Claire Gheeraert-Graffeuille (Rouen) : « Lucy Hutchinson, l'histoire, et les historiens ».

15h Questions et débats.

Pause

Présidente de séance : Lynn Sermin Meskill (Paris XIII)

15h45 Claire Boulard-Jouslin (Paris III) : « ‘Augustus Caesar to Livia Drusilla': théories de l'histoire dans le Female Spectator d'Eliza Haywood ».

16h15 Devoney Looser (University of Missouri) : « Catharine Macaulay in Context ».

16h45  Isabelle Bour (Paris III) : « Mary Wollstonecraft as Historian ».

17h15             Questions et débats.

18h30  Vin d'honneur (salle Bourjac)