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Regards croisés sur la vie culturelle et les sociabilités régionales au Québec (1800-1939)

Regards croisés sur la vie culturelle et les sociabilités régionales au Québec (1800-1939)

Publié le par Emilien Sermier (Source : Adrien Rannaud )

 

Regards croisés sur la vie culturelle et les sociabilités régionales au Québec (1800-1939)

 

Au XIXe siècle, avec l’accélération de l’urbanisation, l’augmentation de l’immigration, l’arrivée du chemin de fer et les débuts de l’industrialisation, de nombreux noyaux villageois se transforment en petits centres urbains au Québec. Saint-Jean-sur-Richelieu, par exemple, passe du statut de bourgade de moins de 80 maisons à celui de ville comptant près de 5 000 personnes. De relais entre les États-Unis et Montréal, elle devient un centre régional doté de manufactures de céramique, d’églises catholique et anglicane, d’un couvent et d’un palais de justice. Rapidement, une vie culturelle diversifiée prend forme à l’initiative des élites locales. Tout au long du XIXe siècle, plusieurs ensembles musicaux, groupes de comédiens amateurs, sociétés savantes et clubs de cartes y voient le jour. Qui plus est, une presse locale dynamique se met en branle à partir du milieu du siècle. Le Franco-Canadien – plus tard renommé le Canada français – témoigne de la vitalité de la communauté. Loin d’être un cas unique, Saint-sur-Richelieu est un exemple parmi tant d’autres. À l’instar de cette communauté, bon nombre de noyaux urbains émergent au Québec au XIXe siècle et se dotent de multiples institutions et d’une presse locale. On n’a qu’à penser à Sherbrooke, Saint-Hyacinthe, Rivière-du-Loup, Rimouski, Joliette, Saint-Jérôme ou Chicoutimi.

 

À l’occasion du 155e anniversaire du Canada français, fondé en 1860 par Félix-Gabriel Marchand, le Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIÉQ) et le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) proposent de réfléchir aux rapports entre presse et centres urbains régionaux entre 1800 et 1939. Dans une perspective interdisciplinaire, professeurs, chercheurs et étudiants des cycles supérieurs sont invités à croiser leurs regards et leurs analyses autour d’un espace et d’un agent important de la vie culturelle urbaine. Comment certains centres s’imposent-ils comme villes régionales d’importance ? À quoi cet essor est-il dû ? Comment les journaux régionaux, comme Le Franco-Canadien, se positionnent-ils comme relais et acteurs d’une vie culturelle urbaine en émergence ? De façon plus large, que peut-on appréhender de la vie culturelle et des sociabilités en province au Québec ? Que peut-on cerner de cette urbanisation qui se produit à une autre échelle que celle vécue à Montréal et, dans une moindre mesure, à Québec ?

 

De manière non exhaustive, le comité organisateur souhaite explorer les thématiques suivantes :

- la formation d’élites locales et leur participation à l’essor de leur communauté

- l’évolution des représentations des villes de petites et moyennes tailles

- la vie religieuse dans les petits centres urbains

- le développement du système d’éducation dans les villes de petites et de moyennes tailles

- les rapports de genre et la place des femmes dans les petites villes et la presse régionale

- le développement des municipalités, leur gestion et leur administration

- les rapports entre les petits centres urbains et leur campagne environnante

- la vie culturelle et les sociabilités régionales

- les origines et le développement des journaux régionaux et leur apport à la vie culturelle

- la pratique du métier de journaliste en région

- le journal régional comme archive

 

Le comité organisateur vous invite à soumettre des propositions de communication avant le 28 novembre 2014. Les propositions doivent comprendre un titre, un résumé de 200 à 300 mots (comprenant les sources utilisées) ainsi qu’une brève notice biographique (incluant l’affiliation institutionnelle, le domaine de recherche, les principales publications et les coordonnées), le tout tenant sur une page.

 

Les propositions doivent être soumises par courriel (en fichier joint Word ou PDF) à Alex Tremblay (alex.tremblay.1@ulaval.ca) et à Adrien Rannaud en copie conforme (adrien.rannaud.1@ulaval.ca).

 

Comité scientifique :

Alex Tremblay, candidat au doctorat en histoire, Université Laval / Université libre de Bruxelles, CIEQ

Adrien Rannaud, candidat au doctorat en études littéraires, Université Laval, CRILCQ

Harold Bérubé, professeur agrégé, Département d’histoire, Université de Sherbrooke

Micheline Cambron, professeure titulaire, Département des littératures de langue française, Université de Montréal, CRILCQ

Yvan Rousseau, professeur titulaire, Département des sciences humaines, Université du Québec à Trois-Rivières, CIEQ