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Représentations des violences totalitaires

Représentations des violences totalitaires

Publié le par Natalie Maroun (Source : Pierre Vaucher)

Colloque « Représentations des violences totalitaires », sous la direction de Christiane Kègle et Pierre Vaucher, dans le cadre du Congrès de l'ACFAS, Université Concordia, 14 mai 2014

 

Dans Le siècle des totalitarismes (Paris, Robert Laffont, 2010), Tzvetan Todorov pose à travers une synthèse remarquable les grands jalons d’une réflexion sur l’émergence et la subsistance des régimes totalitaires au XXe siècle. Ceux-ci ont comme conséquences la destruction du lien social et la disparition de valeurs communes. Par référence à l'ouvrage de Todorov [ST], les participants au colloque « Représentations des violences totalitaires » chercheront à cerner les totalitarismes des XIXe, XXe et XXIe siècles à travers leurs figurations dans l'art et la littérature.

 

Le colloque « Représentations des violences totalitaires » examinera de près, à travers des  corpus diversifiés, l'abolition de la grammaire de l'humanisme et les contre-valeurs sur lesquelles reposent les régimes totalitaires. Ce colloque se donnera donc comme objectifs d'explorer plus particulièrement :

— l'instrumentalisation de la pensée d'État et son envers, l'abolition de la conscience morale de l'individu [ST, 2010, 156];

— le divorce radical entre les fins et les moyens et son corollaire, l'abolition de la responsabilité individuelle face au Mal absolu [Todorov 2010, 196 sq.];

— la mise à la disposition pour tous de la terreur envers autrui, terreur louée et encouragée par les tyrans [ST, 2010, 459];

— l'exploration de la servitude volontaire au système totalitaire à l'aune de la faiblesse humaine reposant sur la peur de la liberté et de la responsabilité individuelle [ST, 2010, 461];

— l'attrait du pouvoir qui se décline en servilité envers les supérieurs et en délation envers les autres [ST, 2010, 463];

— l'émergence du totalitarisme d'État comme négation de la subjectivité de tout citoyen et l'instauration d'une nouvelle grammaire se déclinant à la première et à la troisième personnes du pluriel («nous» mis pour l'état totalitaire vs «eux» l'ennemi à abattre) [ST, 2010, 572];

— enfin, les affinités de nos « usages du passé » avec la pensée totalitaire lorsque le confort prévaut sur la vérité.

 

Vous êtes prié(e)s de soumettre une proposition de communication de 230 mots accompagnée d'un cv abrégé (3 pages au maximum) au plus tard le 2 février 2014, 17h, à l'adresse colloque.totalitarisme@gmail.com