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Former à l’enseignement : quelles missions pour l’université algérienne ? (Chlef)

Former à l’enseignement : quelles missions pour l’université algérienne ? (Chlef)

Publié le par Romain Bionda (Source : Mohand Amokrane Aït Djida)

COLLOQUE NATIONAL EN DIDACTIQUE

 Former à l’enseignement : quelles missions pour l’université algérienne ?

 

Le département de français de l’Université Hassiba Ben Bouali de Chlef organise un colloque national sur la formation des formateurs en Algérie, les 14 et 15 novembre 2016.

 

ARGUMENTAIRE

            La réforme du système éducatif algérien qui a débuté en 2003 s’est accompagnée, outre une révision totale de tous les programmes d’enseignement, de l’adoption de choix décisifs ayant trait à la formation des futurs enseignants, considérés à juste titre comme le pivot autour duquel gravite tout l’enseignement  / apprentissage. Aussi, la question relative à la formation des enseignants se pose-t-elle avec acuité dans la mesure où une telle réforme n’a de chance d’aboutir que si l’on s’assure d’emblée que les agents qui la mettront en œuvre disposent de compétences professionnelles leur permettant non seulement de dispenser des savoirs et savoir-faire dont ils maîtrisent complètement les fondements, mais aussi d’avoir une attitude réflexive vis-à-vis de leurs pratiques de classes. Ainsi, la formation en question doit permettre à chaque enseignant d'exercer son métier dans les meilleures conditions, de développer ses connaissances et compétences professionnelles acquises et de les enrichir tout au long de sa carrière.

            Cela étant, la fermeture inattendue des instituts technologiques de l’éducation au début des années 2000 et la décision prise par les autorités de confier la tâche de former les enseignants de tous niveaux exclusivement à l’université, a mis cette institution face à de nouveaux défis auxquels elle n’était pas préparée et qui ne cadraient pas avec sa vocation première, à savoir celle de dispenser un enseignement académique. Faut-il rappeler, à ce propos, que ni les enseignants universitaires n’étaient destinés à cette mission, ni les programmes n’étaient centrés sur l’aspect professionnel, et enfin, ni les universités n’avaient avec le terrain les contacts nécessaires pour créer une dynamique entre la théorie et la pratique. Ainsi, des milliers de licenciés et de porteurs de master sont chaque année formés dans la perspective de devenir de futurs enseignants, compte tenu du fait que le secteur de l’éducation, de par le déficit en encadrement dont il a souffert pendant des années, reste le seul à pouvoir les récupérer.

Dans cet ordre d’idées, nous pensons qu’il serait pertinent, aujourd’hui que le système LMD est définitivement adopté et que l’on insiste davantage sur les compétences à installer plutôt que sur les contenus à transmettre, d’engager une réflexion sur  les voies et moyens à privilégier afin d’adapter l’université algérienne à sa nouvelle mission qui, bien qu’elle ne lui soit pas totalement étrangère, n’en a pas constitué jusque-là l’apanage exclusif.

OBJECTIFS DU COLLOQUE :

Pour traiter cette problématique, ce colloque s’assigne les objectifs suivants :

  • Débattre de l’école algérienne et du système éducatif réformé en mettant en relation la qualité de l’enseignement et la formation reçue.

  • Analyser les pratiques pédagogiques universitaires du point de vue de leur adéquation ou non avec le profil de sortie souhaité des étudiants futurs enseignants.

  • Analyser les contenus d’enseignement universitaire relatif à la langue française, et ce, en déterminant avec précision la part de l’académique et du professionnel.

  • Proposer des pistes méthodologiques à même de mieux prendre en charge le public étudiant en tenant compte essentiellement de sa destination.

  • AXES DU COLLOQUE

    Sans être exclusifs, les grands axes retenus pour le colloque sont :

    Axe1 :

    Quelle formation des enseignants de français en Algérie ? Pour quelles compétences ?

    Si la formation doit être axée sur des compétences qui se manifesteront ultérieurement en  milieu professionnel, il serait nécessaire de les définir avec précision et d’opter par conséquent pour la meilleure façon de les mettre en place. Aussi, les principales questions qui peuvent être posées dans le cadre de cet axe, sont-elles, entre autres, les suivantes : Qu’est-ce qu’une compétence professionnelle ? Quelles sont celles qui sont requises pour l’enseignement ? Y a-t-il des spécificités disciplinaires ? Comment les faire acquérir par l’étudiant ? etc. …

    Axe 1 :

    Quel référentiel de français est proposé dans le cadre du LMD ?

    Le système LMD étant définitivement adopté par l’université algérienne, différentes offres de formations dans des spécialités diverses avaient été mises en application avant que des référentiels nationaux ne soient retenus en vue d’une uniformisation de la formation et d’une meilleure lisibilité des diplômes attribués. Dans cette optique, il serait intéressant de se focaliser sur ce qui est proposé dans ces référentiels en termes de contenus, d’objectifs à atteindre et de compétences à installer. Les intitulés des unités et matières, les coefficients qui leur sont affectés et les crédits qui leur sont alloués permettront, à coup sûr, de se faire une idée sur la nature de la formation à dispenser et sa pertinence. Ainsi, une analyse précise de ce qui est proposé dans les canevas s’avère nécessaire dans le but d’y déceler les traces, si elles existent, de la profession et de l’image de cette profession qu’exercerait le public auquel est destinée cette formation universitaire.   

    Axe 3 :

    Quel lien avec le secteur de l’éducation ?

    Face à ses nouvelles missions, l’université ne peut se permettre de vivre en vase clos en s’isolant dans sa tour d’ivoire. En effet, des passerelles avec le secteur pour lequel elle doit former s’avèrent indispensables. Or, la relation qui doit normalement exister entre ces deux pôles n’est pas toujours coopérative si bien que, dans la plupart des cas, praticiens et universitaires n’ont pas l’occasion de se rencontrer structurellement pour parler de leur conception du métier. En outre, si le rôle premier de l’université est de produire la connaissance en développant la recherche scientifique, le secteur de l’éducation, lui, offre l’espace idéal dans lequel des corpus pourraient être constitués, des expériences menées et des hypothèses de recherche vérifiées, par des types de rercherches spécifiques : recherches-actions, recherches-interventions, recherches-formations, etc. Dans le cadre de cet axe, seront ainsi privilégiées les interventions rendant compte d’observations concrètes menées dans des établissements scolaires, des éventuels obstacles rencontrés par les chercheurs dans la collecte de données, et enfin, de l’écart séparant les deux champs, à savoir la recherche scientifique et la pratique de classe.

    CALENDRIER

                Les chercheurs (es) désireux (ses) de participer au colloque sont priés (es) de respecter les échéances suivantes :

  • 30 juin – 15 septembre 2016: Envoi des résumés de communications.
  • Entre le 15 et le 30 septembre : réponse du comité scientifique aux auteurs.
  • Entre le 30 septembre et le 30 octobre : Phase de dialogue avec le comité scientifique du colloque (pour les résumés à améliorer)
  • 30 octobre 2016 : confirmation définitive de participation par les auteurs.

Les propositions sont à envoyer à l’adresse suivante : mokrane_verbe@yahoo.fr

QUELQUES RECOMMANDATIONS

  • Le résumé ne doit pas excéder une page : 3000 signes maximum.

  • La structure du résumé suivra le plan suivant :

  • un titre,

  • justification du sujet,

  • problématique,

  • hypothèses,

  • référents théoriques,

  • quel corpus ou recueil de données,

  • quel type d'analyse des données,

  • résultats ou objectifs escomptés.

  • Les communications orales ne doivent pas dépasser 20 mn. Eviter les textes lus.

  • Utiliser le power point pour illustrer et enrichir, et non pour répéter ce qui est dit.

    NB : le CS se réserve le droit de demander des modifications aux résumés présentés pour donner plus de cohérence à l'ensemble du colloque.

    COMITE SCIENTIFIQUE

  • AIT SAADA El Djamhouria, Univ. de Chlef

  • AIT DJIDA Mohand Amokrane, Univ. de Chlef

  • AIT DAHMANE Karima, Univ. Alger 2

  • AMOKRANE Saliha, Univ. Alger 2

  • KEBBAS Malika, Univ. Blida 2

  • MOKADDEM Khédidja, Univ. de Sidi Belabbes

  • OUTALEB-PELLÉ Aldjia, Univ. De Tizi Ouzou

  • TALEB IBRAHIMI Khaoula, Univ. Alger 2

     

    Président du colloque :

    Mohand Amokrane AIT DJIDA