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La figure de l’explorateur dans sa relation au territoire : interférences et translations

La figure de l’explorateur dans sa relation au territoire : interférences et translations

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Association L'âge de la tortue)

Jeudi 30 janvier 2014
Université Rennes 2 – Salle des conseils – Bâtiment de la Présidence –
7ème étage - Campus Villejean - Place du recteur Henri Le Moal - 35000 Rennes cedex

Vendredi 31 janvier 2014
Maison des Sciences de L’Homme en Bretagne – 20 place de la gare – 35000 Rennes

Ce colloque constitue la troisième et dernière rencontre de réflexion qui clôture le projet européen interdisciplinaire « Expéditions ». Il s’intéresse au motif de l’expédition, telle qu’elle a été expérimentée lors de trois résidences organisées au premier semestre 2013, afin de tirer un premier bilan des étapes de construction de la connaissance que le projet « Expéditions » a souhaité mettre en place. La figure de l’explorateur dans sa relation au territoire fut l’axe sur lequel l’ensemble du projet s’est construit. Le territoire y est entendu de manière élargie, comme espace de découverte, d’interprétation, de représentation, de langage, de créativité, d’éducation, mais aussi d’invasion, de contrôle, de lieu de tension, de singularité culturelle et d’altérité. L’exploration de ce territoire donne lieu à des formes de réflexions sur les déplacements et les situations de travail entre les domaines et les appartenances disciplinaires.

L’idée de l’expédition est ici comprise dans sa double réflexion, épistémologique et méthodologique, et incite à une interrogation de la figure même de l’explorateur. Quel type de connaissance fabrique-t-on lorsque l’on (re)joue la figure de l’explorateur ? Le regard que l’on porte sur les territoires explorés diffère-t-il selon son appartenance sociale, disciplinaire, nationale ? Que la réflexion soit issue d’une expérience de terrain, ou d’une réflexion à partir de textes, d’œuvres d’art et autres, cette expertise s’appuie nécessairement sur des présupposés qu’il serait intéressant de mettre au jour.

Qui dit exploration, dit mise en mots, cadre expérientiel où l’explorateur est mis en demeure de se positionner en même temps qu’il décrit. Qui dit mise en mots, impose de penser à la complexité des relations (dans tous les sens du terme) aux réels construits dans des univers langagiers nécessairement distincts. Dès lors, comment fabrique-t-on cette connaissance ? Cette question nous amène à porter un regard sur la relation méthodologique que l’explorateur développe avec le territoire. À quelle histoire de la discipline cette attitude nous renvoie-t-elle ? Quel rôle tenons-nous dans l’ombre et dans la lumière ? C’est aussi une question à portée critique sur nos disciplines, qui se manifeste par la situation dans laquelle le projet entraîne les explorateurs, et par les déplacements que cette situation provoque. Elle implique le croisement des regards portés par les différents intervenants.