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Appels à contributions
Francophonie et curiosité(s) (Iasi, Roumanie)

Francophonie et curiosité(s) (Iasi, Roumanie)

Publié le par Marc Escola (Source : Diana Gradu)

Université „Alexandru Ioan Cuza” Institut Français de Iaşi                                                

Faculté des Lettres

Inspectorat scolaire départemental Iaşi

Association Roumaine des Départements Universitaires   Francophones (ARDUF)

Association Roumaine des Professeurs de Français (ARPF)

 

Journées de la Francophonie, IAŞI, 25-26 mars 2016

Francophonie et curiosité(s)

 

Chambres des merveilles, cabinets de curiosités, mécanismes magiques, mémoires de lieux, lieux de mémoires, autant d’espaces et de formes qui cultivent et suscitent la créativité libre, un tantinet mystérieuse, la force combinatoire qui ne s’embarrasse pas des limites constitutives d’une langue, d’une frontière, d’une représentation canonique... La francophonie, dans sa dimension multi- et transculturelle, dans sa capacité d’invention, dans son rôle de complément d’âme et d’esprit est une invitation à rêver, à réinterpréter, à arranger différemment le monde et les choses, au nom de la diversité et de l’inépuisable curiosité humaine.

Dans le Banquet de Platon, la savante Diotime parle du désir de tout homme de connaître « quelque chose qu’il ne possède pas, quelque chose qu’il n’est pas lui-même » (200 e). En tant que désir de connaître, la curiosité est donc ouverte à l’altérité : elle porte sur ce qui nous est étranger, dans un mélange vivifiant de plaisir et d’insatisfaction. Portant sur le sensible ou l’intelligible, la curiosité procède d’un manque stimulant qui nous pousse à poursuivre ce qui ne tombe pas sous les sens, car il y a aussi un fond transcendantal de la curiosité.

Entre curiosité philosophique, fantasmes littéraires, discours qui éclatent et se recomposent, audaces scientifiques, anomalies historiques, le monde de la francophonie ouvre son agora aux horizons qui se rétrécissent ailleurs. Voguons ensemble à travers l’esprit fouilleur et inquiétant du polémiste, le court-circuit étrange et inspiré du poète, les jouissances obliques et rebelles de l’artiste. Le travail d’exploration des ressources de la francophonie peut être leste, amusant, érudit, grave, il saura toujours réveiller les paradoxes enfouis sous les conformismes et libérer les énergies nouvelles, qui appartiennent en propre à cette communauté immense de gens qui ont le français en partage.

Celui qui suit de près le phénomène francophone arrive à une conclusion réconfortante, somme toute : même si le nombre de locuteurs ordinaires baisse, le nombre des créateurs, et notamment des écrivains qui choisissent de s’exprimer en français pour échapper à la prison de leur langue maternelle ou du système politique, idéologique, économique qui les opprime, ce nombre donc augmente de manière spectaculaire. En voici une explication, parmi tant d’autres : "le français ne fige jamais le sens d'un terme, explique la romancière suédoise Pia Petersen. En cela, il reflète bien la mentalité d'un peuple toujours enclin à contester, interroger, réagir... Une langue indocile, c'est toujours attirant pour un écrivain..."

La curiosité fonde un imaginaire pulsatoire, flexible, métamorphosant, que nous vous engageons à explorer dans les idées, les œuvres, les mots ou les non-dits en français, édifiant un nouvel ordre, une autre logique d’identification, un autre univers.

En outre, en 2016 nous célébrons le centenaire de la naissance de l’écrivaine canadienne Anne Hébert, dont la figure et l’œuvre énigmatiques sont toujours au cœur d’une actualité francophone particulièrement féconde, que nous vous invitons à revisiter dans ses formes plurielles.

Voici donc quelques axes de réflexion :

  • Cabinets de curiosités littéraires
  • La francophonie-monde, enjeu multiculturel
  • La boîte à idées de la francophonie
  • Réseaux du savoir : perspectives transdisciplinaires
  • Les chambres secrètes d’Anne Hébert
  • La langue française, entre pratiques et représentations

Calendrier

Date limite de soumission des résumés : 10 décembre 2015

Notification des acceptations : 20 décembre 2015

Programme préliminaire : 20 février 2016

Programme définitif : 1er mars 2016

Soumission

Les propositions d’environ 500 mots suivis d’une brève bibliographie sont à envoyer pour le 10 décembre 2015, sous forme électronique, à Mme Diana Gradu, dianagradu@yahoo.com

 

Questions pratiques:

 

  • Taxe de participation :

60 euros (documents, pauses café, cocktail et publication de la communication dans les Actes) ; 30 euros pour les membres ARDUF et ARPF. On accepte aussi l’équivalent en RON pour les collègues roumains.

(no. compte RON : RO68RNCB0178033092520005

         no. compte EURO : RO55RNCB0175033092520001

titulaire compte : Gradu Diana, dianagradu@yahoo.com)

  • Les frais de voyage et de séjour à Iaşi sont à la charge des participants. Les organisateurs peuvent assurer des réservations à la Résidence Internationale de l’Université (Gaudeamus ou Akademos) (40 euros/nuit), dans la limite des places disponibles.

 

Comme d’habitude, les Actes du colloque seront publiés par les Editions Junimea de Iaşi.

 

 

Simona MODREANU, responsable du Département de Français,

au nom des organisateurs