Actualité
Appels à contributions
Colloque étudiant du GRÉLQ : « Livrer ensemble : les rouages collectifs de la chaîne du livre »

Colloque étudiant du GRÉLQ : « Livrer ensemble : les rouages collectifs de la chaîne du livre »

Publié le par Université de Lausanne (Source : Virginie Mailhot)

"LIVRER ENSEMBLE : LES ROUAGES COLLECTIFS DE LA CHAÎNE DU LIVRE"

 

11e colloque étudiant du Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ)

Le colloque aura lieu le vendredi 1er mars 2019 au Carrefour de l’information de l’Université de Sherbrooke. 

 

PRÉSENTATION

Pour la 11e édition de son colloque étudiant, le Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ) invite les chercheuses et chercheurs de la relève à réfléchir aux processus collectifs de publication et de diffusion dans le monde du livre.

Une pluralité de médiateurs et de prescripteurs interviennent dans la conception et la production de l’objet-livre, qui n’est pas pour autant le résultat d’un simple travail à la chaîne effectué par des techniciens : c’est une œuvre d’art à part entière, sur laquelle tous les agents impliqués ont posé un geste créateur, un « geste éditorial », au sens où l’entend Brigitte Ouvry-Vial (2007).

En raison des logiques de collaboration et de concurrence qui régissent le monde du livre, ses artisans (écrivains, imprimeurs, éditeurs, réviseurs, libraires, etc.) sont appelés à interagir, qu’ils occupent ou non la même fonction dans la chaîne du livre. Ce fonctionnement collectif revêt souvent une importance cruciale, de l’écriture (et la réécriture) jusqu’aux activités de diffusion et de valorisation (notamment les salons du livre et les remises de prix), en passant par la fabrication – tant mécanique que symbolique – de l’objet-livre.

La création de multiples associations professionnelles n’est qu’un exemple des sociabilités propres à l’activité des gens du livre. Des rencontres plus circonstancielles (les lancements, les déclamations publiques, les comités de lecture, les festivals, les cocktails, etc.) dynamisent et infléchissent elles aussi l’édition. Certaines maisons d’édition ont par ailleurs tablé sur l’action collective et en ont fait leur image de marque.

On peut aussi penser aux collectifs d’auteurs qui se dotent d’une structure éditoriale. Ces groupes utilisent la publication d’un livre ou d’une revue comme une prise de position politique et sociale, endossée par toutes les personnes ayant participé à l’élaboration du projet.

L’objectif de ce colloque sera donc d’analyser la production de l’objet-livre dans son ensemble, sous l’angle du rassemblement et de l’action collective.

 

AXES DE RECHERCHE

Trois axes de recherche sont proposés :

1. La fabrication (ou la production) du livre :

  • Le fait de travailler en équipe bouleverse-t-il le processus de création de l’objet-livre? Comment les pratiques actuelles ou passées d’écriture et d’art sont-elles influencées par le travail collectif?
  • Le fonctionnement collectif brouille-t-il les frontières entre les différentes étapes de la production du livre? De quelle(s) façon(s) la collaboration entre divers artisans du livre permet-elle de transformer les codes matériels « classiques » du livre?
  • De quelle façon le travail est-il divisé au sein d’un collectif? Ce dernier dispose-t-il d’un directeur ou d’une directrice qui endosse la majorité des décisions? Au contraire, s’agit-il d’une coopérative, de telle sorte que les droits associés à la gestion sont répartis également entre tous les associés?
  • Quelles sont les conséquences possibles du travail collectif sur la production du livre? Les traces laissées par les différents artisans du livre, du manuscrit au produit fini, ajoutent-elles de nouvelles dimensions de sens à l’œuvre?
  • Qu’indique le paratexte dès lors qu’on le sonde pour y déceler des indices de filiations intellectuelles ou symboliques, d’identités collectives? L’appartenance à une maison d’édition en particulier, la collaboration d’un illustrateur réputé ou d’un préfacier plutôt qu’un autre, le choix de la dédicace et des épigraphes sont autant de signes qu’il convient de mettre en lumière selon un axe nouveau, proprement collectif.

2. La chaîne du livre :

  • Quelle incidence le travail collectif a-t-il sur les métiers du livre? Comment le fonctionnement collectif redéfinit-il les tâches liées à chaque métier?
  • Comment le travail d’équipe dans le monde du livre élargit-il (ou non) l’influence de ses acteurs, d’abord dans leur propre champ d’activités, puis plus largement dans les sphères politiques et sociales? Observe-t-on des phénomènes de transfert de capital symbolique, d’un acteur à l’autre? Que suggèrent ces mécanismes?

3. La réception du livre :

  • Quelles sont les conséquences possibles du travail collectif sur la réception du livre? Inversement, en quoi la réception critique influence-t-elle les positions et les prises de position des gens du livre?
  • Dans quelle mesure la critique prend-elle en compte le travail de tous les artisans impliqués dans la production d’un livre?
  • Comment le « prestige » est-il réparti entre les membres d’un collectif?

 

COMMUNICATIONS

Les communications d’une durée de 20 minutes seront suivies d’une période de questions de 10 minutes.

Les propositions de communication en français, comprenant un titre, un résumé d’environ 250 mots ainsi qu’une courte notice biographique, doivent être envoyées par courriel au plus tard le 16 novembre 2018 à Virginie Mailhot (virginie.mailhot@usherbrooke.ca).

Comité organisateur :

Karol’Ann Boivin

Mylène Fréchette

Virginie Mailhot