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Colloque Anne Hébert 2004

Colloque Anne Hébert 2004

Publié le par Julien Desrochers (Source : Framonde)

Voici la proposition de communications pour le prochain colloque Anne Hébert 2004 qui aura lieu à Montréal à l'Université du Québec à Montréal dans le cadre des activités de l'ACFAS le 11 mai 2004.


Le temps sauvage dans l'uvre d'Anne Hébert


Proposition de colloque par Anne Ancrenat et Nathalie Watteyne


Ce colloque sera l'occasion de réfléchir à la question du temps sauvage dans l'uvre poétique, romanesque et théâtrale d'Anne Hébert. On peut envisager le temps sauvage comme un thème privilégié, mais aussi bien comme le cadre d'énonciation des événements rapportés par des êtres qui aspirent à la liberté. Quelles représentations du temps sauvage semble privilégier Anne Hébert? Peut-on parler de modes d'énonciation spécifiques, qui s'imposeraient avec leurs rythmes particuliers?

Qu'en est-il de ce « temps sauvage » dont rêve Agnès dans la pièce de théâtre du même nom et que rejette Lucie, sa fille : « un temps sauvage, hors du temps et la conscience. »? Qu'en est-il du présent comme « lieu absolu du vivant »? Comment s'expriment chez certains personnages un trouble de la temporalité comme signe d'une dépression mélancolique? Ou d'une crise identitaire, au moment où tout vient de basculer, y compris la notion de temps elle-même? Peut-on en rendre compte par l'étude de « combinaisons discordantes », comme le propose Paul Ricur dans Temps et récit?

Anne Hébert n'est elle pas davantage préoccupée par la continuité du temps qui passe et du temps qu'il fait (époques, saisons), que par la division du temps mesuré et compté des calendriers? Ne nous oblige-t-elle pas à être sensible à l'indétermination des temps, par le recours au mode infinitif, comme si la durée disparaissait derrière l'instant-transition qui impose un procès illimité, au contraire du « temps sauvage » qui trouble nombre de personnages hébertiens... et qui renvoie aux questions suivantes : Quel dehors à la question du temps? Serait-ce par la magie de l'instant inventé comme hors-temps? Qu'en est-il alors du rapport du temps et de l'être, ou, comment Anne Hébert, en choisissant souvent la démesure dans la révolte, propose que l'un est déjà l'autre, l'étrange à soi-même?

Les propositions de communications (environ 150 mots), sous forme électronique ou par courrier conventionnel, accompagnées des coordonnées complètes des chercheurs et chercheuses, doivent nous parvenir d'ici le 1er février 2004, au Centre Anne-Hébert.

Centre.Anne-Hebert@USherbrooke.ca
ou
Centre Anne-Hébert
Département des lettres et communications
Faculté des lettres et sciences humaines
Université de Sherbrooke
2500 boul. de l'Université
Sherbrooke, Québec J1K 2R1
CANADA (819)821-7201