Collectif
Nouvelle parution
Ch. Mazouer et D. Quéro (dir.), Jean-François Regnard (1655-1709)

Ch. Mazouer et D. Quéro (dir.), Jean-François Regnard (1655-1709)

Publié le par Nicolas Geneix

Charles Mazouer et Dominique Quéro (dir.), Jean-François Regnard (1655-1709)

Paris : Armand Colin, 2012.

372 p.

EAN 9782200276072

27,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Cinquante ans après le maître livre d’Alexandre Calame sur Jean-François Regnard, un colloque s’imposait pour dresser déjà une sorte d’état présent des études consacrées à un auteur qui, s’il est toujours joué dans les théâtres, reste passablement méconnu et trop sous-estimé. Ce colloque a fait davantage, en permettant de renouveler notre lecture d’un écrivain si varié. 

Plus de vingt communications, ici publiées, dont les auteurs sont souvent de jeunes chercheurs, ont précisément mis au jour la diversité de l’oeuvre de Regnard, en proposant plus que des aperçus sur l’esthétique et l’esprit de cette oeuvre, dont la réception est également abordée. 
Connu pour ses comédies écrites à l’intention de la troupe italienne installée à Paris et pour la Comédie-Française, Regnard fut aussi dramaturge tragique, librettiste, auteur de récits de voyage, romancier ! Touchant à bien des genres, il les a reliés par des passerelles ; on retrouve des procédés d’écriture communs qui relèvent d’une esthétique de la bigarrure. Par ailleurs, l’idée s’impose assez fortement d’un écrivain qui maîtrise les règles et les techniques littéraires et qui, par le jeu, l’ironie ou la parodie, prend distance par rapport à elles, dans un climat de grande fantaisie. Le rire de Regnard est ainsi de grand sens : il est celui d’un joyeux anarchiste. Le théâtre de Regnard, dramaturge comique que l’on considérait comme le successeur de Molière, s’est diffusé en Europe ; au moins jusqu’à la fi n du XVIIIe siècle, la fortune de ses comédies est bien assurée. 

Charles Mazouer est professeur émérite à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. 


Dominique Quéro est maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV). 

Avec les contributions de Pauline Beaucé, Karine Bénac-Giroux, André Blanc, Chantal Bouchon, Sabine Chaouche, Noémie Courtès, John Dunkley, Pierre Enckell, Alexeï Evstratov, Catherine François-Giappiconi, Ioana Galleron, Alessandra Grillo Orlandini, Michel Grimberg, Jeanne-Marie Hostiou, Judith le Blanc, Stéphanie Loubère, Martial Poirson, Sylvie Requemora-Gros, Nathalie Rizzoni, Colt Segrest, Laurence Sieuzac, Charles-Olivier Stiker-Métral, Camille Tanguy, Gabriele Vickermann-Ribémont.

Sommaire :

Partie I – Diversité

« Hic tandem setimus, nobis ubi defuit orbis » : le « pénible voyage » en Laponie de J.-F. Regnard ( Alessandra Grillo Orlandini)
La Provencale : roman hybride, roman timide ? (André Blanc)
Un aspect singulier de l’oeuvre de Regnard, l’opéra du Carnaval de Venise (Camille Tanguy)
Regnard et la satire : divination et duperie dans La Baguette de Vulcain (Colt Segrest)
« Peut-on revenir à la demi-Hollande quand on s'est si longtemps servi de batiste ? » : les parodies d’opéras dans l’oeuvre de Regnard (Judith le Blanc)
De Ménalque au Distrait : enjeux esthétiques et anthropologiques de la comédie de caractère (Charles-Olivier Stiker-Métral)
En marge de Démocrite amoureux, la « comédie des époux réunis » et ses singuliers avatars (Catherine Francois-Giappiconi)
Les Menechmes de Jean-François Regnard : une comédie moderne (Noémie Courtès) Les Ménechmes de Regnard (1705) : héritage et émancipation du sujet (Karine Bénac-Giroux)
Entre comédie italienne et droit français : Les Folies amoureuses de Jean-François Regnard (Gabriele Vickermann-Ribémont)
Les folies d’Agathe, la folie Regnard (Laurence Sieuzac)

Partie II – Esthétique
La mondanité de Regnard dans sa « comédie des comédiens » (Ioana Galleron)
« On ne s’engraisse guère à manger du laurier » : l’allégorie dans le théâtre de Regnard, entre retournement axiologique et morale sans provision (Martial Poirson)
Des voyages aux pièces de théâtre de Jean-François Regnard : une esthétique de la bigarrure (Sylvie Requemora-Gros)
Le spectateur en spectacle : mise en abyme de la réception théâtrale dans l’oeuvre de Regnard (Jeanne-Marie Hostiou)
La critique moderne devant l’esthétique « française » de Regnard (John Dunkley)

Partie III – Réception
Regnard au fil du temps : étude d’une mise en scène du Distrait au XVIIIe siècle (Sabine Chaouche)
La réception des comédies de Jean-François Regnard en Allemagne au XVIIIe siècle (Michel Grimberg)
« Ces ris, dans l’avenir, porteront témoignage. » Un exemple de la fortune de Regnard outre-Rhin : Démocrite amoureux, de la comédie à l’opéra - 1700-1794 (Pauline Beauce)
La réception du théâtre de Regnard à la cour de Catherine II (Alexeï Evstratov)
Regnard, De Wailly et Mlle Contat : un trio improbable pour une iconographie dramatique de premier ordre (1787) (Chantal Bouchon et Nathalie Rizzoni)

Annexe I. Une notice sur Regnard par Gueullette (Pierre Enckell) 
Annexe 2. Sur la paternité de l’Art d’aimer attribuée à Regnard (Stéphanie Loubère)
Bibliographie Regnard (1960-2010