Essai
Nouvelle parution
Censure, autocensure et art d'écrire. De l'Antiquité à nos jours

Censure, autocensure et art d'écrire. De l'Antiquité à nos jours

Publié le par Marielle Macé (Source : vigilibris)

Censure, autocensure et art d'écrire. De l'Antiquité à nos jours

sous la direction de Jacques Domenech,

éditions Complexe, 2005, 39,90 €

Présentation de l'éditeur:

A quoi donc correspond le mot censure ? Littérature, philosophie, droit, sciences humaines : le champ est vaste. Censure religieuse et politique vont souvent de pair depuis l'Antiquité : Socrate fut condamné à boire la ciguë... Mais, plus près de nous, comment oublier la censure éditoriale, la censure économique, l'autocensure ? La liberté de pensée et d'expression, idée-force de la philosophie des Lumières, inscrite dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, constitue de nos jours un principe universel , son application n'en demeure pas moins incertaine en maintes occasions. De L'Art d'aimer d'Ovide à la Lolita de Nabokov, des lectures d'Aristote du XIIIe siècle aux écrits du marquis de Sade, ce livre suit le fil de ce phénomène paradoxal que constituent la censure et l'auto-censure : néfastes par nature pour la réception des œuvres, elles ont souvent le pouvoir singulier d'agir efficacement sur la création littéraire ou artistique en général. Voltaire, Rousseau, Salman Rushdie et ses Versets sataniques en sont des exemples, parmi tant d'autres. L'illusion de la fin de la censure faisait son chemin, jusqu'il y a peu, dans les démocraties occidentales... Une formule de Jean-Jacques Brochier nous ramène à la réalité : " La censure, comme le diable, prouve son existence dans sort acharnement à nous ,faire croire qu'elle n'existe pas. " Heureusement, un art d'écrire et un art de lire, tissés à travers ce volume, transcendent la censure et se présentent comme antidote au " politiquement correct " dont on sous-estime trop, aujourd'hui, la perversité.