Si le feuilleton judiciaire qui accompagne la découverte de manuscrits inédits de Céline nous promet de nombreux rebondissements, ceux-ci ne devraient toutefois pas entraver le lucratif travail de publication (annoncé par Gallimard pour… 2022). Il faut toutefois revenir inlassablement sur le cas Céline, et affronter la seule question qui vaille : la solidarité que les choix stylistiques du romancier entretient avec les idées nationalistes et racistes du pamphlétaire. Car ceux qui posent l'existence de deux Céline font la preuve que l'un ne les dérange pas plus que l'autre. On s'arrêtera avec Jérôme Meizoz dans Coulisses du nom propre sur ce moment où Louis Destouches adopte le pseudonyme littéraire de Louis-Ferdinand Céline pour procéder à un examen de la scène de parole bien particulière qu’élabore l’écrivain et observer comment une même voix a pu migrer des romans aux pamphlets. On se souviendra aussi, avec Jean Narboni dans La Grande Illusion de Céline, que l'auteur du Voyage au bout de la nuit a menacé Jean Renoir de le faire fusiller par les Allemands pour avoir réalisé La Grande Illusion, deux ans avant le début de la Deuxième Guerre mondiale et l’occupation nazie. Fabula vous invite à lire le premier chapitre…
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Dans Acta fabula, sous le titre "Le stylet du critique : relire Céline en son siècle", on trouvera le compte rendu donné par Stéphane Massonet des deux derniers livres d'Henri Godard, Céline et Cie. Essai sur le roman français de l'entre-deux-guerres. Malraux, Guilloux, Cocteau, Genet, Queneau et Une critique de la création et autres essais. Mais aussi, au sommaire d'un récent dossier critique consacré aux "Théories de l'adaptation", une recension par Laure Cordonier de l'essai d'Émile Brami, Louis-Ferdinand Céline et le cinéma : voyage au bout de l’écran.