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Le mois de mars 2016 a marqué le soixante-dixième anniversaire de l’unique séjour d’Albert Camus aux États-Unis. L’événement a été célébré à New York, par le festival A Stranger in the City, qui, durant un mois, a proposé débats, conférences, lectures et concerts organisés par les services culturels de l’ambassade de France , en partenariat avec la famille de Camus. Le festival a été salué comme un grand succès.
La présence de Camus traverse depuis longtemps la scène littéraire et artistique américaine ; nombreux sont les artistes qui ont vu en lui une source d’inspiration et un exemple, comme en témoigne la citation de Richard Powers en épigraphe de son roman Generosity, publié en 2009 [3] : « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent [4]. » Des références plus récentes à Camus montrent combien son influence demeure tangible en 2016 – peut-être plus que jamais – dans le paysage culturel américain.
Cet héritage de Camus en Amérique, toujours vivant, est au centre de la discussion qui suit avec deux éminents professeurs et auteurs américains, maintes fois récompensés : Tobias Wolff, professeur de littérature anglaise à Stanford, et Alice Kaplan, professeure de littérature française à Yale, dont le dernier livre, Looking for The Stranger : Albert Camus and the Life of a Literary Classic, est une biographie fouillée de L’Étranger, publiée simultanément en Amérique et en France (En quête de L’Étranger, Gallimard) en septembre 2016. Avides lecteurs de Camus, ils ont tous deux enseigné L’Étranger à plusieurs générations d’étudiants.
Laviedesidees.fr donne à lire un entretien avec les deux auteurs…