Collectif
Nouvelle parution
C. Magnien, F. Lestringant, L. Hermand-Schebat, J. Lecointe (éd.), Stoïcisme et christianisme à la Renaissance

C. Magnien, F. Lestringant, L. Hermand-Schebat, J. Lecointe (éd.), Stoïcisme et christianisme à la Renaissance

Publié le par Marielle Macé (Source : Sofia Turconi)

Catherine Magnien, Frank Lestringant, Laure Hermand-Schebat, Jean Lecointe (éd.), Stoïcisme et christianisme à la Renaissance

Editions Rue d'Ulm, Cahiers V. L. Saulnier n° 23, 2006, 243 p.

EAN : 9782728803545

24 €

 

Le christianisme a entretenu depuis l'origine des rapports étroits et ambivalents avec les sagesses païennes. La relecture des philosophes de l'Antiquité n'a certes pas commencé avec la Renaissance, mais elle a pris alors un tour nouveau, grâce aux progrès de la philologie et aux possibilités offertes par la diffusion imprimée.

Le stoïcisme, en particulier, cristallise au XVIe siècle à la fois la critique et l'éloge, l'incompréhension et la connivence, la fascination et le rejet. Faut-il se scandaliser de l'orgueil du sage, incompatible avec l'humilité chrétienne ? S'inquiéter de la justification du suicide ? Faut-il au contraire exalter la vertu des stoïciens, leur mépris de la mort, leur confiance en la Providence ? Entre stoïcisme et antistoïcisme chrétiens, toutes les positions théoriques semblent alors possibles. En réunissant une documentation d'une ampleur sans précédent, en faisant émerger les questions cruciales et en isolant les pierres de discorde, la Renaissance prépare les débats qui, du classicisme aux Lumières, opposeront la foi et la raison.

Ce volume ouvre des pistes de réflexion nouvelles en évoquant d'une part les auteurs incontournables du néostoïcisme chrétien (L'Hospital, Pibrac, Du Vair, Lipse) et d'autre part des auteurs plus célèbres mais dont les prises de position par rapport à ce mouvement d'idées sont peu connues (Pétrarque, Budé, Rabelais, Montaigne, Casaubon, d'Aubigné, d'Urfé). L'enquête ici menée replace la question du stoïcisme chrétien dans la longue durée, de la fin du Moyen âge au début du XVIIe siècle, en explorant à la fois la littérature de langue française et la littérature néolatine.

 


 

 

Sommaire :


Avant-propos, par Alexandre TARRÊTE

Deux chrétiens face au stoïcisme, Montaigne et d'Aubigné, par Frank LESTRINGANT

Stoïcisme et christianisme dans les lettres de consolation de Pétrarque, par Laure HERMAND-SCHEBAT

Éthos stoïque et morale stoïcienne : stoïcisme et rhétorique évangélique de la consolation dans le De contemptu rerum fortuitarum de Guillaume Budé (1520), par Jean LECOINTE

Liberté chrétienne et liberté stoïcienne : l'abbaye de Thélème, par Ullrich LANGER

L'Hospital, Pibrac et Montaigne : trois magistrats-écrivains face au néostoïcisme chrétien, par Loris PETRIS

Le stoïcisme chrétien de Guillaume Du Vair (1556-1621), par Alexandre TARRÊTE

Les épreuves du huguenot et la vulgarisation du stoïcisme: Simon Goulart, Jean de L'Espine et Sénèque, par Amy GRAVES

Simon Goulart et Sénèque, ou comment butiner ?, par Jacqueline LAGRÉE

Le stoïcisme au quotidien : le journal de Casaubon, par Olivier MILLET

Clément d'Alexandrie dans la philosophie néostoïcienne de Juste Lipse, par Jan PAPY

Stoïcisme et christianisme dans les Epistres morales d'Honoré d'Urfé, par Bruno MÉNIEL

Conclusion, par Alexandre TARRÊTE

En hommage à Michel Simonin
Frank Lestringant
Mireille Huchon
André Gendre
Rosanna Gorris Camos
Richard Cooper
Pierre Aquilon
Marie-Luce Demonet


Orientations bibliographiques


Index des noms propres