Actualité
Appels à contributions
Beyrouth. Signes, symboles, mémoire(s) d’une métamorphose

Beyrouth. Signes, symboles, mémoire(s) d’une métamorphose

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Joseph Nasr)

La Faculté des Beaux-Arts et des Arts Appliqués, en collaboration avec le Collège Doctoral de l’USEK et le Laboratoire de recherche GERPHAU (École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Villette), organise un colloque pluridisciplinaire, les 24 et 25 novembre 2016, ambitionnant de regrouper sous forme d’un kaléidoscope les communications de chercheurs d’horizons et disciplines diversifiés (architecture, urbanisme, cinéma, photographie, peinture, littérature…), autour de la ville de Beyrouth. 

Argumentaire :

Le colloque ambitionne d’articuler des questions théoriques et pratiques autour des schèmes suivants : identité, mémoire, oubli, patrimoine, paysage urbain, environnement, métamorphoses et mutations de Beyrouth.

Après la guerre, la mémoire de Beyrouth a pris d’autres formes dans une ville en profonde mutation, où l’évolution est déterminée par une croissance urbaine, architecturale et économique perpétuelle. La destruction et la reconstruction soulèvent d’importants problèmes, en particulier celui de la préservation du patrimoine depuis l’après-guerre. La protection des anciennes demeures et des sites historiques de Beyrouth est devenue plus difficile. La reconstruction se conçoit généralement dans le contexte d’une modernité et donc d’une nouvelle prospective urbaine et architecturale, reflétant une réalité physique quasiment autre sous-tendue souvent par une potentielle dimension politique.

Entre muséification, esthétisation, patrimonialisation et mémorialisation des événements et des monuments, le processus de modernisation est difficilement engagé non seulement face aux ruines restées là, souvent indice de l’immémorial, mais aussi face  aux édifices « fantômes » contemporains.

Le choix d’une telle thématique liée au contexte mémoriel et patrimonial de Beyrouth va donc mettre en question le rapport entre la forme de la ville et de l’architecture d’une part et la mémoire, l’oubli, les signes et les symboles qui l’habitent, d’autre part.

Le Liban est le pays de la diversité dans une dimension économique, politique, ethnique, confessionnelle, sociale, culturelle ; et c'est dans cette dernière catégorie que nous trouvons le plus de divergence, ne serait-ce que l'expression architecturale d'une société qui se cherche une place dans le monde postmoderne.

L'avenir de l'espace architectural, urbain et patrimonial au Liban est en danger : surdensité, mémoire aliénée, mémoire menacée, patrimoine en danger, surenchère immobilière, etc. Le centre-ville lui-même est devenu un sous-espace de la mondialisation. Comment donc l’appréhender, l’habiter, le personnaliser ?

Serions-nous en train d’évoluer vers une ville rasée, métaphoriquement, où nous construisons des tours climatisées pour des étrangers, une ville vidée de ses habitants propres ? Faut-il annoncer un désastre futur et projeter une ville sans aucun patrimoine ? Ou devrions-nous plutôt nous pencher sur les problèmes actuels comme un tremplin vers un Beyrouth à venir dont le paysage, comme l’identité, seront à redéfinir ?

 

L’appel à communications s’adresse à tous ceux – praticiens, enseignants, chercheurs – qui seraient désireux d’intervenir dans le cadre de ce colloque. Il est demandé, pour ce faire, de transmettre un CV et un abstract, accompagné de mots-clés (3000 signes, espaces inclus), avant le lundi 20 juin 2016, à l’adresse électronique suivante : codoc@usek.edu.lb

Le 4 juillet, le comité scientifique du colloque avisera les auteurs des abstracts transmis de la sélection de leur proposition, le cas échéant. Les intervenants seront alors informés du dispositif proposé pour leur présentation.

Le colloque se tiendra en français et en anglais.

Consignes pour la communication : 

La communication respectera les normes de mise en page suivantes :

Police de caractère : Times New Roman 12 ;

Interligne : 1,5

15 000 à 20 000 signes maximum ;

Texte justifié à gauche et intertitres en gras ;

Citations insérées entre guillemets ;

Citations non insérées en italique et sans guillemets, avec un interligne unique ;

Notes renvoyées en bas de page ;

Références bibliographiques en fin de texte. 

 

Date limite de transmission du texte intégral : le vendredi 30 septembre 2016 

Temps imparti à l’intervention : 15 minutes. 

Contact permanent : Dr Joseph Nasr, responsable de la commission doctorale de la Faculté des Beaux-Arts et des Arts Appliqués : josephnasr@usek.edu.lb / 00961 9 600 761