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B.D., lettres de noblesse

B.D., lettres de noblesse

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Parce que la fin des vacances ne doit pas nous empêcher de coincer la bulle, pourquoi ne pas commencer par sonder, avec Henri Garric, ce qui fait le propre du gag en bande dessinée ? Si le début des années 2000 vit s'affirmer fortement une quête de plus grande reconnaissance culturelle, ces dernières années semblent poser de plus en plus précisément la question de la dimension littéraire de la "bande dessinée". Sur des sites comme "du9.org" ou "Neuvième art 2.0" des dossiers variés et copieux scrutent ainsi récemment les rapports entre "Gallimard et la bande dessinée" et "Bande dessinée et théâtre". Rappelons à cette occasion l'entrée "Bande dessinée" de l'Atelier de théorie littéraire, qui offre de nombreuses ressources, et dans Acta fabula le compte rendu donné par D. Saint-Amand de l'ouvrage de J. Dürrenmatt, Bande dessinée et littérature (Garnier, 2013). De l'étude de planches à l'analyse de structures narratives ou poétiques, c'est toute une histoire de cet art graphique qui se voit régulièrement relue, sous l'angle par exemple de la représentation de soi. Et si l'histoire des représentations est aussi concernée, comme est venu le montrer le volume Moyen Âge en bulles dirigé par A. Reusser-Elzingre & A. Corbellari (Infolio, 2014), c'est bien que la BD doit être résolument regardée comme un art littéraire de et pour notre temps.