Essai
Nouvelle parution
B.-M. Koltès, Des Voix sourdes et Récits morts. Un rêve égaré

B.-M. Koltès, Des Voix sourdes et Récits morts. Un rêve égaré

Publié le par Lise Michel (Source : Editions de Minuit)

Bernard-Marie Koltès, Des Voix sourdes

Paris, Minuit, 2008, 96 p.
EAN : 9782707320292

11 €

Des voix sourdes est un texte écrit pour la radio. Il ne semble pas que Bernard-Marie Koltès ait songé au plateau de théâtre. Une note autographe de l'auteur, sur la dactylographie originale, indique (pour la radio).
Jacques Taroni enregistra à l'ORTF de Strasbourg, au début des années 70, plusieurs pièces écrites par Bernard-Marie Koltès, dont Des voix sourdes, en 1974, interprétée par les comédiens du Théâtre du Quai.
Sur la première page du texte « pour la radio », quelques notes de l'auteur sont ajoutées à la main :
« Passage avec voiture : épouvante.
Amour : vaudeville.
VI et VII : présence de Stevan et d'Anna au 2e plan.
XVIII : scène de ménage - orage. »

Bernard-Marie Koltès, Récits morts. Un rêve égaré

Paris, Minuit, 2008, 96 p.
EAN : 9782707320384
11 €


Il s'agit du songe d'un personnage qu'on ne connaîtra pas, mais qui subit et agit dans son rêve sous les traits et le nom de Dantale.
Deux figures occupent la plus grande partie de son esprit, tandis que d'autres passent, comme des contradictions de son corps en sommeil - les unes précises, certaines presque fugitives.
Deux éléments déterminent le rêve autant que le texte et la nature des personnages : la lumière d'une part (sa forme et son intensité), d'autre part la hauteur ou la profondeur qu'occupent les visions dans le cerveau endormi.

Bernard-Marie Koltès a écrit Récits Morts au début de 1973, pour Le Théâtre du Quai. Les répétitions commencèrent en février et la première représentation fut donnée à Strasbourg, le 27 avril.
Pendant les représentations, l'auteur projeta un plan de tournage pour le film qu'il voulait réaliser à partir de la pièce : les effets escomptés au théâtre ne le satisfaisaient pas. En juin, il s'installa à La Valette, près d'Abreschviller dans les Vosges, pour écrire et commencer les repérages. Puis il parcourut les Vosges alsaciennes, du nord au sud, visita les ruines des châteaux médiévaux, fit un voyage à Dunkerque et, finalement, le film fut tourné au cours de l'été. C'est
La Nuit perdue.