Essai
Nouvelle parution
B. Galland, Une aventure appelée littérature romande

B. Galland, Une aventure appelée littérature romande

Publié le par Emilien Sermier

Bertil Galland

Une aventure appelée littérature romande

Genève: Slatkine, "Ecrits de Bertil Galland", 2014

410 p. / 16 X 23 CM

ISBN: 9782051027090

38,00 CHF

 

Présentation de l'éditeur:

La littérature romande existe-t-elle ? A cette question que l’on posait encore au siècle passé, Bertil Galland – il est de ceux qui prouvent le mouvement en marchant – a toujours apporté une réponse pragmatique : pour que la littérature romande existe, il faut d’abord l’éditer. Ses années de jeunesse, riches de rencontres et d’amitiés formatrices, ont aiguisé son goût de grand lecteur et un flair de chien de chasse. Pas encore trentenaire, il fonde avec Jacques Chessex la revue Ecriture qui accueille les auteurs confirmés et les jeunes pousses de Suisse romande. Prenant la direction des Cahiers de la Renaissance vaudoise, voués jusque là aux essais politiques et historiques, il y publie romanciers et poètes avec pour seul critère la nouveauté et la force des voix qui s’expriment – au risque d’une rupture violente avec Marcel Regamey lorsqu’il fait paraître le sulfureux (pour les pudeurs locales) Carabas de Chessex. Plus tard, à sa propre enseigne puis aux Editions 24 heures, il regroupe en un cénacle qui est aussi celui de l’amitié quelques-unes des plumes les plus vives du pays. Tout cela sans cesser d’écrire lui-même sur cette floraison de talents, avec le regard exigeant et complice qui est sa signature immédiatement reconnaissable.Dans une première partie entièrement inédite, Bertil Galland raconte cette aventure littéraire de près d’un demi-siècle. Derrière les péripéties et les rencontres surgissent en filigrane le climat intellectuel et moral d’une époque et une réflexion sur le métier d’éditeur, toujours exercé bénévolement et avec une sainte horreur des barrières idéologiques comme des complications administratives.Dans la seconde partie, l’auteur reprend en les actualisant les portraits des écrivains qui furent les plus proches, portraits parus dans la presse ou dans ses précédents ouvrages. Le lecteur retrouvera, dans des chapitres admirables de sensibilité fraternelle, Chappaz, Chessex, Bouvier, Borgeaud, Pestelli, Mercanton, Debluë, les grandes voix féminines – Corinna Bille, Anne-Lise Grobéty, Ella Maillart, Alice Rivaz – ou encore les Jurassiens Cuttat, Voisard et Walzer. Il croisera ainsi de hautes figures tutélaires, des caciques et des marginaux, des reclus et des voyageurs au long cours, tous possédés par l’obsession de déchiffrer la vie par l’écriture. Dans une fécondité de talents et de projets montrant que la géographie spirituelle d’un territoire peut dépasser de loin ses limites physiques.