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Avec ou sans Parti pris

Avec ou sans Parti pris

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Patrick Poirier)

Avec ou sans Parti pris — Colloque international pour souligner les cinquante ans de la revue Parti pris

Appel à communication

 

En octobre 2013, Parti pris aurait eu cinquante ans. Malgré sa brève durée de vie — tout juste cinq ans d’existence (1963-1968) — la revue a revêtu une telle importance, pour le Québec moderne, qu’une commémoration de son cinquantenaire s’impose. Plus qu’une invitation à fêter un anniversaire, nous voulons avant tout proposer de nouvelles lectures de Parti pris afin de réévaluer l’héritage que toute une génération de jeunes intellectuels, militants et engagés au sein de la revue, ont légué à leurs successeurs. Parti pris, qui se désignait comme une revue « politique et littéraire » dans son premier numéro, avant de se dire « politique et culturelle » dans les numéros subséquents, a largement débordé le cadre étroit d’une revue traditionnelle pour donner lieu à un phénomène social qui s’est prolongé dans les éditions du même nom (1963-1978). À l’heure des bilans intergénérationnels, il nous est apparu urgent de revenir à la revue qui a anticipé notre modernité, en questionnant ses percées et ses ratés, ses réussites ainsi que ses échecs. Il s’agit donc de rendre compte du rôle crucial que Parti pris a joué dans le façonnement de l’identité québécoise (politique, économique, intellectuelle, littéraire, artistique et culturelle), qu’elle a d’ailleurs contribué à « nommer » sans complaisance (vol. 1, nos 9-10-11 « Portrait du colonisé québécois » ; vol. 2, no 5, « Pour une littérature québécoise » ; vol. 2, nos 10-11 « La difficulté d’être québécois »), tout en pointant quelques limites idéologiques propres au contexte de l’époque.

Parti pris — avec ou sans parti pris — parce que plus que toute autre manifestation du genre au Québec, il est difficile de parler « sans parti pris » d’une revue qui a fait de la prise de position sa raison d’être, sinon sa raison sociale. Et pourtant, il est plus que jamais nécessaire de tenter cet examen dans un esprit critique, quelles que soient nos propres sympathies (ou antipathies) idéologiques. Toutes les facettes de la revue sont propices à cet examen : sa dimension politique, socialiste et indépendantiste ; sa laïcité résolue; sa façon de positionner la littérature face à la révolution; le laboratoire qu’elle a constitué pour penser dans le contexte québécois les théories de la décolonisation; son exploration de l’aliénation sociale, de la sexualité, du cinéma, du jazz, etc.

Les personnes intéressées sont invitées à soumettre, avant le 1er octobre 2012, une proposition de communication portant sur l’une ou l’autre des problématiques abordées par la revue, sur un aspect formel ou thématique des numéros, la facture de la revue ou les formes d’engagement qu’elle a suscitées. À titre d’exemples, voici quelques pistes possibles de réflexion :

  • L’indépendance du Québec
  • La révolution nationale
  • Critique du nationalisme
  • Socialisme et syndicalisme
  • Laïcité versus cléricalisme
  • Le terrorisme et le FLQ
  • L’invention de la littérature québécoise
  • La question du joual
  • Sexualité et morale
  • L’enseignement au Québec
  • Information et désinformation
  • Aliénation et décolonisation
  • L’ONF et le cinéma québécois
  • Le jazz et autres manifestations culturelles
  • Montréal : problèmes d’une métropole
  • Les femmes et Parti pris
  • Le Québec face aux États-Unis
  • Parti pris et De Gaulle
  • Les manifestes de Parti pris
  • Parti pris face aux autres revues : Cité libre, Liberté, etc.
  • Parti pris dans la cité
  • Itinéraires d’écrivains à Parti pris
  • Parti pris face aux autres modèles révolutionnaires
  • Le concept d’action politique : tactiques et stratégies
  • Le Club Parti pris
  • Jeunesse et phénomène générationnel
  • Etc.

Veuillez acheminer votre proposition d’environ 250 mots en format word, accompagnée d’une brève notice biographique, à Patrick Poirier (patrick.poirier@umontreal.ca).

Pour le comité d’organisation,

Gilles Dupuis (CRILCQ/Université de Montréal)

Comité d’organisation

Gilles Dupuis (CRILCQ/Université de Montréal)

Karim Larose (CRILCQ/Université de Montréal)

Sophie Montreuil (BAnQ)

Frédéric Rondeau (CRILCQ/Université Laval)

Robert Schwartzwald (CRILCQ/Université de Montréal)

Secrétariat

Patrick Poirier

Coordonnateur scientifique

CRILCQ/Université de Montréal

C.P. 6128, succ. Centre-Ville

Montréal (Québec)

H3C-3J7

Tél.: 514-343-6111, poste 0843

Courriel: patrick.poirier@umontreal.ca