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Auteurs-compositeurs-interprètes : la chanson au service des peuples? (Paris)

Auteurs-compositeurs-interprètes : la chanson au service des peuples? (Paris)

Publié le par Marc Escola (Source : Ramos Barranco)

AUTEURS-COMPOSITEURS-INTERPRETES: LA CHANSON AU SERVICE DES PEUPLES ?

Journée d’études organisée par José Rafael Ramos Barranco (CREC EA-2292), Univ. Sorbonne Nouvelle-Paris III y Antonio Muñoz de Arenillas Valdés (LIRE19-21, EA-369 CRIIA) Univ. Paris Ouest Nanterre la Défense, (GEHA) Univ. de Cádiz

 

La journée d’études du 30 mai 2015 « Auteurs-compositeurs-interprètes : la chanson au service des peuples ? » se propose de réexaminer la notion de chanson d’auteur en observant l’évolution de la dynamique de la création musicale dans la période contemporaine dans la péninsule ibérique, l’Italie et le monde latino-américain. Afin d’établir un état des lieux et de lire la chanson d’auteur sous un angle sociologique et anthropologique, nous invitons les doctorants et les professeurs-chercheurs de nos universités respectives ainsi que d’autres universitaires travaillant autour de cette notion complexe dans divers espaces (espaces européens, latino-américains etc…) à venir nous soumettre leur regard sur la question. En effet, la chanson d’auteur, vecteur d’idées et d’émotions, participe à la vie des individus et des sociétés. Cependant, du fait d’une histoire singulière et propre à chaque pays, elle a joué un rôle différent, d’une importance plus ou moins grande, dans la construction d’un imaginaire national, dans les revendications des peuples ou dans l’élaboration et la diffusion d’une culture populaire, via des moyens technologiques de la culture de masse.

                La chanson d’auteur est un sujet vaste et complexe. La définition de ce genre pose problème. Dans ce cadre, trois axes seront mis en avant et soumis au débat:

1.- La fonction sociopolitique de la chanson d’auteur.

Il s’agit là, d’examiner comment la chanson d’auteur peut porter des valeurs de résistance ou être un instrument de propagande. En période de crises, de conflits sociaux, quel est le poids de la position accusatrice des «auteurs-compositeurs-interprètes» ? Nous nous pencherons également sur l’impact des chansons et de leurs messages sur les sociétés réceptrices et leur rôle en particulier dans la construction d’une identité nationale.

2.- La réception de la chanson d’auteur.

Le large éventail des thèmes abordés (hymne à la liberté, exhortation au courage, amour etc…) pose en soi la question du destinataire. Néanmoins, la chanson d’auteur est-elle réellement un instrument mis au service des peuples ? N’est-elle pas aussi assujettie aux aléas de la discographie et de l’économie de marché ? Enfin, comment le public, selon les sociétés et les périodes accueille-t-il les auteurs-compositeurs-interprètes, figures plus ou moins politisé? 

3.- Le transfert culturel.

La chanson d’auteur est un phénomène qui se nourrit de la tradition culturelle, des folklores populaires et/ou contemporains. Cependant, bien qu’elle naisse et se forge au sein d’une société donnée, sa porosité est incontestable. De quelles façons et avec quels objectifs les influences externes viennent-elles se greffer à des traditions et à une histoire commune ? En dépit de toutes ces influences extérieures, nous nous attacherons à montrer comment les « auteurs-compositeurs-interprètes » construisent un style, un univers musical qui leur est propre et nous traiterons des limites de cette originalité face à la réappropriation d’éléments étrangers et la soumission aux impératifs commerciaux. Les influences externes peuvent en effet se révéler sources d’inspiration mais source également d’une perte de valeurs éthiques et artistiques.

 

 

Comité scientifique : Zoraida Carandell, Marie Franco, Antonio Muñoz de Arenillas Valdés et José Rafael Ramos Barranco.

Les propositions sont à adresser avant le 28 février 2015, à cidbara@hotmail.com, antonio.mdearenillas@gmail.com, sous la forme d’un résumé de 400 mots maximum.

Le comité organisateur donnera sa réponse le 10 mars 2015 au plus tard.