Questions de société

"Au travail, les profs !" - Le Canard Enchaîné 29/06/2011 + communiqué de la Société des agrégés de l'Université

Publié le par Bérenger Boulay

"Au travail, les profs !"

Le Canard Enchaîné 29/06/2011

Source: Sauvons l'école!

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-au-travail-les-profs-78233154.html

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Sur le site du Mammouth déchaîné:

"Et l'UMP en rajoute : il n'y a pas que les profs qui ne foutent rien :
si Nicolas Sarkozy est réélu, tous les salariés devront trinquer: les 35 heures seront abandonnées (ainsi que les heures sup détaxées) et, cerise sur le gâteau, la TVA pourrait être augmentée de 4 points ! C'est ce que propose Hervé Novelli, le n° 2 de l'UMP... c'est ici."

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE de la Société des agrégés de l'Université
25, rue Descartes - 75005 Paris - T. 01 46 33 00 79 - F. 01 43 26 53 17 -
societe.des.agreges@wanadoo.fr - www.societedesagreges.net


Les agrégés ne doivent pas être des boucs émissaires

Paris, le 29 juin 2011 - La Société des agrégés de l'Université s'indigne vivement des propos attribués au Président de la République dans Le Canard enchaîné de ce jour contre les professeurs et contre les agrégés en particulier, accusés, au vu du nombre d'heures de cours fixé par les textes, de ne pas travailler assez. Elle estime que le Président de la République ne peut pas laisser se répandre de tels propos qui constituent une attaque insupportable contre les agrégés.
Elle lui demande donc de les démentir officiellement.
La Société des agrégés déplore que les professeurs, qui ne comptent pas leurs heures et qui, selon les chiffres publiés par le Ministère de l'Éducation nationale lui-même, effectuent bien plus de 35h par semaine, puissent être ainsi montrés du doigt.
Elle rappelle que, comme l'indiquait son enquête de 2010 sur la question du malaise enseignant et, comme le souligne le rapport qu'elle publiera dans les prochains jours sur la situation des professeurs agrégés enseignant à l'université (Pr.Ag.), c'est précisément de ce manque de considération que souffrent le plus les professeurs et que de tels propos contribuent à détourner les étudiants d'une profession ainsi méprisée.
Elle s'étonne qu'au moment où est évoquée la revalorisation du métier d'enseignant, les plus hautes autorités puissent être soupçonnées de tenir des propos contraires au respect le plus élémentaire dû au professeur.
Elle considère que les agrégés n'ont pas à être les boucs émissaires responsables de tous les maux de l'Éducation nationale et que ce genre de déclaration constitue une diversion tendant à faire oublier les suppressions de postes, l'échec de la démocratisation de l'école, l'absence de réponse adéquate contre la violence...
Enfin, les agrégés n'ont pas à être otages de la campagne électorale. La Société des agrégés annonce par ailleurs qu'elle enverra à tous les candidats à l'élection présidentielle un questionnaire destiné à recueillir leur programme en matière d'éducation et permettant d'éclaircir, pour les professeurs, les termes du débat.