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Assia Djebar: histoire et mémoire

Assia Djebar: histoire et mémoire

Publié le par Emilien Sermier (Source : Azouaou Lacheb)

 

 

Appel à communication

Le Département de langues étrangères de l’Université de Boumerdès organise un colloque international intitulé :

Assia Djebar, histoire et mémoire

les 18, 19 et 20 mai 2014

 

Assia Djebar publie son premier roman en 1957 et n’a cessé depuis d’écrire, jusqu’à son dernier texte paru en librairie, Nulle part dans la maison de mon père (2007). Son œuvre cinématographique, dans les années 70, marque un tournant dans sa conception de la création et consacre une véritable  « invention » de l’écriture djebarienne : refus des frontières générique, pratique du fragment, réflexion sur les langues, histoire des subalternes, mémoire et histoire(s) …

Assia Djebar se fait, comme elle déclare elle-même, sourcière des voix ensevelies, saisie très tôt par la responsabilité historique de son écriture. Comment écrire l’histoire de  ceux qui ont disparu, doublement vaincus – ils ont perdu la guerre et n’ont pas écrit l’histoire ? C’est ainsi que son écriture se fera une « trace » des femmes oubliées parce que sans écriture. La relation à l’histoire ne concerne pas seulement le passé lointain (la conquête coloniale de l’Algérie, ou même les premiers temps de l’Islam, Cf. Loin de Médine) ou plus proche (la guerre de libération algérienne), mais également les derniers épisodes de la violence extrême des années 90. La question de la responsabilité de l’écrivain est relancée :

« Quand j’écris, j’écris toujours comme si j’allais mourir demain. Et chaque fois que j’ai fini, je me demande si c’est vraiment ce qu’on attendait de moi puisque les meurtres continuent. Je me demande à quoi ça sert. Sinon à serrer les dents et à ne pas pleurer. »

Car l’Histoire collective n’est pas séparée de l’histoire de soi (« histoire de soie ») et le récit historique est croisé avec les fragments autobiographiques et autofictionnels.

 Ecrire ? Si la langue donnée à lire est le français, qui l’a « enveloppée dès l’enfance en langue de Nessus », elle est toujours habitée par les autres langues, orales ou signes tracés ou même danses du corps féminin.

Le colloque se veut un moment de réflexion sur une œuvre majeure de la littérature algérienne et sur quelques-unes des questions que pose une écriture. A titre indicatif, quelques axes de réflexion sont proposés :

 

Questions d’écriture :

Langue d’écriture, traduction.

Questions d’Histoire :

Histoire des subalternes,

Mémoire, mémoires.

Histoires de soi (soie) :

Autobiographie, autofiction, histoire de soi.

 

Comité scientifique :

ALI-BENALI Zineb, Université Paris 8,

BETTOUCHE Aïni, Université de Tizi-Ouzou,

BONN Charles, Université Lyon,

BOUTOUCHENT Dalila, Université de Tizi-Ouzou,

CHOUITEN Lynda, Université de Boumerdès,

FERCHOULI Fatma-Zohra, ENSSP, Alger,

GHEBALOU Yamilé, ENSSP, Alger,

MILIANI Hadj, Université de Mostaganem,

REZZIK Mohand-Akli, Université de Boumerdès,

SETTI Nadia, Université Paris 8,

SIMASOTCHI Françoise, Université Paris 8,

YASSINE Tassadit, ESHESS, Paris

  

Modalités

Les propositions de communication (250-300 mots) accompagnées d’une note biobibliographique sont à envoyées à l’adresse suivante : djebar.histoire.mémoire@gmail.com avant le 28 février 2014.

Les candidats recevront une notification au plus tard le 05 février 2014.

Les langues du colloque sont le français, l’arabe et l’anglais.

L’inscription au colloque est gratuite. Le comité d’organisation prendra en charge les frais d’hébergement et de restauration pour la période du déroulement du colloque. Les frais de transport sont à la charge des participants.

 

Responsable : Mohand Akli Rezzik

 

Adresse : Département des langues, Université M'Hamad Bouguerra, Boumerdès, 35000.