Actualité
Appels à contributions
Arts et connaissances

Arts et connaissances

Publié le par Marielle Macé (Source : Benjamin Renaud)

<!>

Arts et connaissances

Objet : appel à contribution jeunes chercheurs

Lieu : St-Denis, université Paris 8

Date del'événement : 16-18 novembre2010

Date limite d'envoides propositions : 31 mai2010

Disciplinesconcernées : Arts, lettres,esthétique, histoire de l'art, sociologie de l'art.

« Est-ce qu'il n'y a pas aussi quand mêmeune pensée dramatique ? Est-ce qu'il y a des choses qu'on ne peut penserqu'en théâtre ? Est-ce que le Tartuffe nous dit quelque chose qu'on ne peut penserque par Tartuffe ? » Et, de la même façon et pour prolonger cespropos de Valère Novarina, est-ce qu'il y a des choses qu'on ne peut penserqu'en cinéma ou qu'en musique, qu'en danse ou qu'en peinture, etc. ? Et sioui, si l'art ou les arts pensent, comment l'Université peut-elle et doit-elleles penser ? Voilà peut-être délimité le champ le plus général desinterrogations que nous vous proposons de mener : pensée des arts — à la fois : pensée propre aux arts, et pensée sur les arts et sur cette pensée.

Au sein ducolloque « Arts et connaissances » organisé par l'école doctorale« arts » de l'université Paris 8, une journée entière a étéréservée pour les interventions de jeunes chercheurs (doctorants etpost-doctorants). Occasion d'une double réflexion, tant sur nos objets de recherche— les « oeuvres » : d'ailleurs ce mot convient-il encore, etalors comment ? — que sur nos méthodes. Façon aussi de ne pas se laisserdicter, du dehors, une « épistémologie » qui resterait inadaptée auxdomaines artistiques, et que ces domaines viennent justement remettre enquestion, peut-être de façon plus générale.

Les pistesqui seront explorées pourront recouper, entre autres, quelques unes des questionssuivantes :

— Quels sont les pouvoirs et lesimpouvoirs, quant à la pensée et à la connaissance, de ce qui se joue sur unescène ou dans un tableau, dans une oeuvre musicale ou lors d'une performance,etc. ?

— Comment l'Université,classiquement censée construire des savoirs dits « constatatifs »,peut-elle prendre en compte et en charge la part dite« performative » qu'inclut la production de recherches sur les artsquels qu'ils soient et, parfois aujourd'hui, la production d'oeuvres ?

— Quel déplacement du conceptclassique de science s'opère-t-ilquand celle-ci s'attache à la singularité d'une oeuvre, d'un nom propre ?En quoi le travail, de plus en plus fréquent, sur des artistes ou auteurssupposément vivants, sur des oeuvres possiblement ou manifestement inachevées,change-t-il la façon d'aborder les artistes ou auteurs supposément morts, les oeuvresque l'on croyait achevées ?

— Comment prendre en compte lesmutations actuelles (arts dits de « performance » ou arts« numériques », pour ne relever que deux des indices les plusvisibles) ? Le concept d'oeuvre y résiste-t-il, et si oui comment ?

— L'économie classique de laconnaissance (savoirs positifs, discours argumentés, « logiques » etnon-contradictoires) peut-elle rendre compte de l'(an)économie de l'oeuvre ?Quel don de connaissance pourra jamais s'acquitter de la tâche qu'appelle uneoeuvre d'art, avec ce qu'elle focalise ou cristallise de tensions et contradictions,et en ce qu'elle demeure aporétique ?

— Au-delà de la réaffirmation,nécessaire, d'une connaissance spécifique aux arts, au sein de leur sphère d'autonomie— à leurs formes et à l'histoire de celles-ci, à leurs procédures, comme à toutce qui échappe, par principe, aux disciplines qui abordent les arts depuis leurdehors —, quels sont les enjeux les plus larges des arts et de la recherche surceux-ci ? Un art peut-il en éclairer un autre ? Et pourquoi donc les arts, dans leur multiplicité irréductible ? Qu'est-ce que l'artet les arts nous apportent comme connaissance(s) de la société, de l'histoire,et au-delà ?

— Enfin, comment l'artintègre-t-il en son sein des connaissances qui lui sont au départ extérieures :scientifiques (au sens le plus large) ou techniques, par exemple ? Commentle chercheur en rend-il compte ?

Lespropositions (taille indicative : 500 mots env.) seront à envoyer,accompagnées d'une brève présentation de l'auteur (50-70 mots env.), avant le31 mai 2010, par courriel aux deux adresses suivantes : EugénieZvonkine , Benjamin Renaud .La publication des actes est envisagée.

École doctorale« Esthétique, sciences et technologies des arts » (ed 159)

Université Paris 8 –Vincennes St-Denis