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Actualité | Appels à contributions

Création, Neurosciences, Littérature

Création, Neurosciences, Littérature

Information publiée le 22 juin 2008 par Sophie Rabau  (source : Lyne Martineau)
Le 5 décembre 2008
Université d'Ottawa, Ontario, Canada

Appel à communication.

Colloque international dans le cadre du 77e congrès de l'ACFAS qui se tiendra à l'Université d'Ottawa du 11 au 15 mai 2009.

Création, Neurosciences, Littérature

Nombre d'écrivains affirment qu'ils n'ont aucune conscience de la manière dont se manifeste en eux l'écriture. D'autres, tels Jacques Poulin ou Rilke, estiment que le créateur « doit rester dans l'ignorance de ses meilleurs dons, ne pas même les pressentir, au risque de les priver de leur ingénuité, de leur virginité ». De la même manière, au moment de se mettre au travail, certains écrivains ignorent tout du projet qu'ils s'apprêtent à réaliser, alors que d'autres suivent un plan détaillé. Enfin, la plupart insistent sur le fait qu'ils ne souhaitent véhiculer aucun message, certains écrivains africains allant jusqu'à déclarer, selon Henri Lopes, qu'« ils ne sont pas des écrivains africains, mais des écrivains tout court ». Nonobstant la conscience qu'ont ou que n'ont pas certains écrivains de leur processus de création et de l'oeuvre qu'ils cherchent à réaliser, peu importe le thème, le sens ou la portée du texte littéraire (fictionnel), celui-ci est d'abord et avant tout une oeuvre artistique qui suscite des émotions tangibles (rires, larmes, affection, dégoût) et, partant, exerce un pouvoir réel sur le lecteur, ce que semblent confirmer de récentes recherches en neurosciences.

Le colloque, qui réunira théoriciens et praticiens de la littérature fictionnelle, de même que des chercheurs en neurosciences, interrogera dans un premier temps le « singulier de l'art littéraire » (Marc-Mathieu Münch), à savoir sa nature et son pouvoir. Quand un texte devient-il littéraire? Lorsqu'il répond à une «impatience de la connaissance» (Broch) ?; une connaissance intellectuelle ou une « connaissance affective, (celle qui fonde toutes les autres) » (Jean-Noël Pontbriand) ? Existe-t-il un invariant commun aux textes littéraires du monde entier comme le propose Münch dans «L'Effet de vie ou le singulier de l'art littéraire» ?

Dans un deuxième temps, il s'agira d'explorer le « cerveau imaginant » (Jean Decety). En effet, grâce à l'imagerie cérébrale, des chercheurs tels Decety et Le Bihan ont remarqué que le fait d'adopter la perspective d'autrui – voir un geste posé, partager une émotion ressentie- activait de façon réelle les zones du cerveau sollicitées, activation visible par un afflux sanguin. Or, en littérature, est-il jamais question d'autre chose que d'adopter la perspective d'autrui, que ce soit l'écrivain devant ses personnages à créer ou le lecteur devant les personnages à suivre ?

Le but de ce colloque n'est donc pas de réfléchir à l'esthétique de la réception (rôle interprétatif du lecteur, horizon d'attente ou écart esthétique), mais plutôt de mieux comprendre la nature de l'art littéraire, ainsi que la nature de la relation (rencontre littéraire) qu'il permet peut-être ultimement entre l'auteur et le lecteur. Qu'est-ce qui pousse un écrivain à consacrer des mois à la création d'un monde : est-ce pour partager avec le lecteur une émotion ressentie grâce au langage devenu un lieu habitable (Pontbriand) ? Inversement, qu'est-ce qui pousse un lecteur à consacrer des heures à la lecture de ce monde créé dont il sait par ailleurs qu'il est un « mensonge [; cherche-t-il ainsi à] sortir de lui-même et saisir l'occasion de vivre une autre vie » (Vargas Llosa) « par procuration et sans danger » (Münch) ?; ou les romans nous consolent-ils parce que « [postulant] l'existence d'une espèce humaine plus compréhensible et par conséquent plus maniable, ils entretiennent en nous l'illusion de la perspicacité et du pouvoir » (Forster)  ?

Enfin, « Pourquoi penser ? » (Yvon Rivard), et qui est peut-être une autre façon pour l'écrivain québécois de demander « Pourquoi écrire ? Pourquoi lire ? » Quel est ce pouvoir de la littérature pour que, écrivain et lecteur tour à tour se retire de la société pour vivre dans ce monde fictionnel ? Que se passe-t-il alors dans le « cerveau imaginant » de chacun d'eux ? Que se passe-t-il ENTRE eux deux ? La rencontre littéraire est-elle tributaire de la facture artistique du texte ? Conditionnelle au mode réaliste de l'oeuvre ?

La question de l'esthétique pourra être abordée selon les perspectives suivantes :

I- L'esthétique littéraire générale

II- L'esthétique d'un auteur : La priorité, mais non l'exclusivité, sera accordée aux auteurs de langue française encore peu connus à l'extérieur de leurs propres frontières (géographiques ou de spécialisation). À titre d'exemple seulement : Maïssa Bey, Yvon Rivard, Esther Croft, etc.

III- L'écrivain devant son oeuvre

IV- Le lecteur recevant l'oeuvre

V- La relation écrivain – lecteur

VI-Neurosciences : création, lecture

Durée de la communication : 20 minutes

Veuillez envoyer votre proposition de communication (au plus 300 mots) ainsi qu'une notice biobibliographique (au plus 50 mots) avant le vendredi 3 octobre 2008 à :

Lyne Martineau (Université Trent et Université de Montréal) et à Josias Semujanga (Université de Montréal)

lynemartineau@yahoo.com

josias.semujanga@umontreal.ca

Responsable :

Josias Semujanga (Université de Montréal) et Lyne Martineau (Université de Montréal)

adresse

Université d'Ottawa, Ontario, Canada

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