Questions de société

"Après les profs, l'éducation nationale supprime des milliers d'emplois aidés", par L. Fessard (Mediapart-15/10/10)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : SLU)

En plus des 16.000 suppressions de postes d'enseignants en cette rentrée 2010, les inspecteurs d'académie suppriment des milliers de contrats aidés dans les établissements scolaires. Provoquant des incidents dans un collège des quartiers nord de Marseille, où les 500 élèves se sont retrouvés sans surveillant la semaine dernière. 


Après les profs, l'éducation nationale supprime des milliers d'emplois aidés - Louise Fessard, Mediapart, 15 octobre 2010

Discrètement, depuis la rentrée 2010 et en plus des 16.000 suppressions de postes d'enseignants, les inspecteurs d'académie suppriment, au fur et à mesure de leur arrivée à échéance, des milliers de contrats aidés d'employés de vie scolaire (EVS), ces petites mains qui aident à faire tourner écoles, collèges et lycées. Un plan social géant, passé jusqu'ici sous silence, sauf dans la presse locale. « Ce sont des salariés isolés, avec des durées de contrats différentes, commencés à des moments différents, donc ça contribue à noyer le poisson », explique Dominique Thouby, chargée des questions revendicatives au Se-Unsa.

Et pourtant, depuis leur apparition en 2006, les EVS se sont rendus indispensables dans les écoles primaires où ils aident les directeurs et directrices dans leurs tâches administratives et accompagnent des enfants handicapés, et dans le secondaire, où ils font office de surveillants, d'accompagnateurs d'élève handicapé ou encore de médiateurs de réussite scolaire luttant contre l'absentéisme. Employés en contrats précaires (contrat d'accompagnement dans l'emploi et contrat d'avenir), ces personnels étaient environ 50.000 dans l'éducation nationale en juillet 2010 selon le Se-Unsa. Et à la rentrée prochaine ? Mystère car le ministère du travail, dont dépendent ces contrats, se garde bien de répondre. Jusqu'alors ces contrats étaient financés à 90% par l'Etat et 10% par l'employeur, ici l'éducation nationale. A la rentrée 2010, la contribution de l'éducation nationale passe à 20%, puis 30% en janvier 2011. Sans que le budget alloué augmente.

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