Soutenue par le CNAP et le conseil régional Île-de-France, la revue Contraintes est dirigée par Romuald Roudier Theron et Twice. Le premier numéro, consacré aux contraintes de temps dans la création contemporaine, est paru en juin 2012. De l’architecture au design, de l’industrie cinématographique à l’art contemporain, du théâtre au multimédia, la revue s’intéresse aux contraintes avec lesquelles tout créateur doit composer. Loin de considérer l'artiste comme un génie intemporel n'ayant aucune prise sur son époque, la revue observe les points de collision, les points d'attache d'une création toujours impliquée, in medias res.
Argument
Un mot de trop, un sexe trop visible, et c’est toute une tradition qui surgit, avec ses bonnes manières, ses rites de bienséances, et son appareil législatif en bandoulière. À chaque époque, les interdits empruntent de nouveaux visages ; en témoignent les polémiques suscitées par l’exposition «Présumé innocent» au CAPC ou, plus récemment encore, « Foyer Fantôme » au Jeu de Paume.
Il reste que les tentatives pour interdire, masquer ou caviarder une œuvre, aboutissent rarement; elles conduisent le plus souvent à focaliser l’attention du regardeur sur ce qu’elles prétendaient soustraire à son regard. Si certains acteurs culturels ont pu s’engager dans des négociations périlleuses avec la censure, voire développer des réflexes d’autocensure, nombreux sont ceux qui s’en sont libérés en déployant des trésors d’inventivité. Alfred Hitchcock, Otto Preminger, ou encore Raoul Walsh, ont vite compris les vertus inattendues du Code Hays entré en vigueur à Hollywood entre 1934 et 1966. Un art du détournement, fondé sur la substitution et l’insinuation, suggère bien plus qu’il n’impose, dévoile bien plus qu’il n’occulte ; même s’il s’agit toujours d’avancer masqué.
Ce second numéro entend moins dresser un état des lieux de la censure en occident qu’observer les subterfuges que la création contemporaine met en œuvre pour se jouer des censures. Les propositions devront donc interroger dans quelle mesure ces incidences peuvent devenir un ressort pour la créativité ou pour paraphraser Jean Lescure (OuLiPo, la littérature potentielle, 1993) « rendre la censure créative. Comme si on faisait un cordon bleu d’une empoisonneuse ». Les auteurs restent libres d’interroger, plus largement, le statut de l’image en occident, sa prétendue dangerosité, ou encore la place accordée aux spectateurs au sein de ces dispositifs. La revue sera elle-même soumise à un régime de visibilité singulier puisqu'une partie de son contenu sera reléguée dans les pages intérieures d’une reliure japonaise.
Contraintes n’en a donc pas fini avec l’arbitraire.
Calendrier proposé
Les propositions - sous la forme d’un résumé 500 mots maximum - sont à envoyer avant le lundi 1 octobre 2013, par courrier électronique à : contraintes@gmail.com.
Les auteurs dont les propositions auront été retenues, seront invités à rendre une version complète de leurs textes avant le 11 novembre 2013. L’équipe de la revue Contraintes se tient à votre disposition pour toutes questions.
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Informations complémentaires
Contraintes#1 a rassemblé autour des contraintes de temps près de 30 contributeurs parmi lesquels : Davide Balula, Nicolas Bourriaud, Juliette Blightman, Alexandra Delage, Geisha Fontaine, Tehching Hsieh, Anne Lefebvre, Le Bureau/, Christine Macel, Joël Riff, Hartmut Rosa, Yann Sérandour et Stefan Zeyen. Ce numéro a été présenté dans les lieux suivants : Artisan. Social. Designer, CNEAI, Galerie Florence Loewy, Nuit Blanche, Salon du livre (Paris), Salon Offprint (Beaux-art de Paris) et Salon Light (Palais de Tokyo).
La revue est disponible à la commande sur le site internet revuecontraintes.fr et dans les lieux de vente suivant : Librairie Florence Loewy, Librairie du musée d’art moderne de la ville de Paris, Librairie du Palais de Tokyo, Librairie Yvon Lambert et Théophile’s Paper (Belgique).
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Plus d'informations sur www.revuecontraintes.fr