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L’Interculturalité dans les arts : enjeux et perspectives (Sousse - Tunisie) 

L’Interculturalité dans les arts : enjeux et perspectives (Sousse - Tunisie)

Publié le par Sabrina Roh (Source : Olfa Bouassida)

L’Interculturalité dans les arts : enjeux et perspectives

Colloque international 

les 5 et 6 mars 2016

Colloque organisé par L’unité de recherche UR 13ES57 de l’Institut Supérieur des Beaux-arts de Sousse  avec l’appui de ses partenaires [1]

 

 

Argumentaire

Jamais les pays, les cultures et les arts ne se sont tant croisés pacifiquement que pendant les dernières décennies du XXème siècle et les quinze années du début de ce siècle. Les nouvelles technologies y compris les réseaux électroniques ont joué un rôle prépondérant dans ce qu’on pourrait appeler désormais la polyphonie culturelle et artistique. Dans les arts, particulièrement, les expériences d’artistes les plus percutantes qu’elles soient signées par des poètes, musiciens, metteurs en scènes, plasticiens, performers, cinéastes, artistes circassiens n’atteignent l’originalité que parce qu’elles se sont nourries aux sources d’autres cultures que la leur. Des artistes comme Artaud, Cage, Strehler, Peter Brook, Bartabas, Taoufik Jbali ou encore plus proches de nous de jeunes artistes comme Irem Bekter,  Denis Moreno, Patricia Perez, Kamel Jomaa et le marocain Mehdi Nabti, pour ne citer que dans le beau désordre de la mémoire interculturelle (!!), ont tous créé dans et grâce à l’interculturel, apportant ainsi la preuve qu’en création l’ex-nihilo est une illusion, une chimère. Quelle œuvre artistique contemporaine, à l’ère de la mondialisation - roman, pièce de théâtre, film, composition musicale, toile, performance, installation - peut se lire, aujourd’hui, en dehors des interférences culturelles, artistiques, esthétiques ?

La création artistique est-elle entrée aujourd’hui définitivement dans un processus de transculturalité qui se veut judicieusement ou hypocritement interculturel ? L’étouffement de la "localité ",  la dissipation de la couleur locale, le détachement du patrimoine  constituent-il une monnaie d’échange contre la reconnaissance et l’accès à l’universalité ? La création artistique, saurait-elle échapper à la consomption en choisissant de s’installer volontairement dans l’hybridité culturelle ?

Si les cultures se rencontraient auparavant  dans la violence et les guerres, autorisant plagiat, appropriation, subtilisation des biens, savoir et savoir-faire artistique peut-on aujourd’hui se rendre béatement à l’évidence d’une interculturalité  pacifiste que véhiculeraient certaines œuvres d’art ? Le traitement de cette question a ouvert de larges débats où il a été démontré qu’il est difficile de mettre tous les violons au même diapason. Par contre ici et là,  comme pendant, comme réplique à l’échec et à l’esbroufe des débats idéologiques sur la question du dialogue des cultures et du trans-artistique  fleurissent des festivals, des rencontres, des projets, des expériences, voire des espaces d’artistes où les arts du monde  se mêlent, s’entremêlent, interagissent, recréant ainsi une nouvelle dynamique  où souvent, sous couvert de l’interculturel et de l’inter-artistique, des bailleurs de fonds (états, organismes, mécènes) servent des desseins insoupçonnés. L’argent principal moteur de cette dynamique est un levain dans le monde des arts et du spectacle. Y a t-il , en la matière, un argent propre et un autre qui ne le serait pas ou qui le serait à moitié ? Jusqu’où peut aller la sponsorisation « internationale » de l’art ?

La question de l’interculturalité dans son rapport à la création artistique ouvre donc un débat sur le devenir de la création artistique dans le contexte d’une mondialisation caméléonienne et spéculative. Le présent colloque voudrait donc explorer, par l’étude et l’analyse, les pistes suivantes :

 

·         L'interculturalité: addition, association, juxtaposition ou substitution de cultures.

·         L'interculturalité, un  produit de l'art consensuel postmoderne en réaction à la "pureté" moderne ? Echec ou gloire?

·         La technoculture de l'hypermédium, le tout numérique : une uniformisation  de  la richesse de l’interculturalité ?

 L’interculturalité dans les arts  et les risques de la stratification des imaginaires.

·         Le rôle de l’argent dans  son rapport à l’art et à la culture en interaction avec d’autres cultures.

·         La question du spectateur dans le melting-pot-pot des cultures et des arts

 

Dates  clés du colloque :

* du 15 novembre au 30 décembre 2015 :  réception des propositions de communication (intitulé et résumé + CV )

* 15 janvier 2016 : dépouillement et sélection des communications par le comité scientifique du colloque.

* 20 février  2016 : dernier délai pour envoyer le texte complet de la communication

 Envoyer les propositions aux adresses électroniques suivantes : <zaiene_sedki@yahoo.fr>

                                                                                                     hafedhdjedidi@yahoo.fr

 

Frais de participation pour les intervenants étrangers (hébergement + restauration + kit du colloque +  pause-café + souscription à la publication des Actes du colloque) :  200 Euros

Frais de participation pour les Tunisiens (+ kit du colloque +  pause-café + souscription à la publication des Actes du colloque) : 100 DT

 

Comité scientifique :

Hafedh Djedidi : Pr. de l’Enseignement supérieur : études théâtrales et arts du spectacle,  Univ. de Sousse.

Olfa Youssef : Pr. De l’Enseignement supérieur en civilisation arabo musulmane et religions comparées.

Faten Chouba Skhiri, Maître de conférences en arts plastiques, Univ. de Sousse

Amos Fergombé : Professeur des universités, Université d’ARRAS

Françoise Quillet, Maître vde conférences en Arts du spectacle (LE CIRRAS, Paris)

Sana Jemmali : Maître de conférences en Arts plastiques, Univ. De Sousse.

Fateh Ben Ameur : Maître de conférences en arts plastiques, Univ. De sfax.

 

 

Comité d’organisation :

Hafedh Djedidi : Président

Sedki Zayenne : Coordinateur général

Olfa Bouassida Souli

Sonia Daou

Heykel Mani

Med Ali Chtioui

 

[1] l’Association RADHEDH Méditerranéen pour les Arts,  la

Délégation Culturelle de Sousse et l’IFT (relais culturel de Sousse)