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Mettre en scène la trêve à la Renaissance (Toulouse)

Mettre en scène la trêve à la Renaissance (Toulouse)

Publié le par Marc Escola (Source : Nathalie Rivere de Carles)

Appel à communication

Mettre en scène la trêve à la Renaissance, Université de Toulouse, 27/10/2017

(Fin de l’appel: 1/06/2017)

Partant de la définition de Grotius de la trêve comme « le sommeil de la guerre », Timothy Hampton montre que le théâtre européen de la première modernité fait de la trêve un paradoxe, « une action qui profite de l’action et qui dans ce geste redéfinit le pouvoir en termes de potentialité » (Early Modern Diplomacy, Theatre and Soft Power, Palgrave, 2016, 28). La trêve est donc une véritable action qui court en parallèle d’un état de guerre continu. Toutefois, on confond souvent trêve et procrastination statique. Si son résultat peut être négatif, le concept de trêve ne doit pas être perçu comme improductif. Au contraire, il faut le percevoir, à l’instar de Carl von Clausewitz, comme une opportunité à saisir. Cette conférence souhaite ainsi examiner la nature spécifique de la trêve et envisager cette dernière autrement que comme un simple gain de temps.

Si les épisodes de trêve font souvent l’objet d’un récit littéraire ou historique, la dynamique opérationnelle de la trêve est généralement peu évoquée. Cette journée d’étude souhaite donc s’attarder sur l’aspect formel et matériel de la trêve tout autant que sur les avantages et les défis qu’elle représente ou génère dans le cadre de conflits politiques et/ou religieux. On soulignera donc les méthodes concrètes ainsi que les agents favorisant/construisant la trêve dans l’histoire et la littérature (et en particulier au théâtre). Cette journée a pour but d’interroger le concept de trêve en confrontant les récits historiques et littéraires et la façon dont ils envisagent et de mettent à l’épreuve la trêve comme « suspension des actions de guerre ». Outre les formes matérielles et verbales prises par la trêve, on pourra aussi étudier les limites du concept et de sa mise en pratique dans des études de cas d’échec de la trêve.

Les communications pourront porter sur l’histoire et/ou la littérature européenne et non-européenne de la première modernité et aborder les sujets suivants (liste non exhaustive) :

–          les formes légales et langagières de la trêve : comment droit romain, le droit canon, et le droit féodal envisagent et définissent la trêve

–          épisodes historiques de trêve : conclure une trêve et conclure des traités, la viabilité de la trêve ou son échec

–          méthodologie matérielle de la trêve : art, imprimerie, édition, littérature, échange d’objets et de cadeaux etc.

–          le rôle de la trêve dans la littérature et son impact sur le genre (épique, tragique, tragicomique…)

–          les agents de la trêve : officiels et non-officiels, ambassadeurs, commerçants, figures politiques de marge…

–          la spécificité de la trêve dans les conflits religieux : est-ce que forme et méthode changent dans ce cadre particulier ?

–          la trêve et la « négociation perpétuelle » de Richelieu

–          la paix et la trêve : synonymie ou différence en termes d’action et de représentation

Les propositions de communication (300-500 mots) assorties d’une courte notice biographique sont à envoyer avant le 1er juin 2017 à nrivere@univ-tlse2.fr , jeanne.mathieu1@gmail.com et nvienneguerrin@orange.fr.

Réponse du comité scientifique au plus tard le 15 juin 2017.