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Pratiques n°161-162 : Quels apports de la recherche pour l’écriture en classe ?   

Pratiques n°161-162 : Quels apports de la recherche pour l’écriture en classe ?

Publié le par Ivanne Rialland (Source : Anne Leclaire-Halté)

 Revue Pratiques n° 161-162 (juin 2014)

 Quels apports de la recherche pour l’écriture en classe ?

–      Appel à contributions –

 

Au cours de ces dernières années, la place accordée par Pratiques aux recherches en matière de production d’écrits, au  niveau de la scolarité obligatoire, est indéniablement moindre par rapport aux années antérieures. Par exemple, sur les huit numéros doubles parus entre juin 2008 et décembre 2011, seul le numéro 143-144, Ecrits de savoirs, présente un certain nombre d’articles en rapport avec cette thématique. Même si, dans d’autres numéros, notamment ceux qui sont consacrés à la didactique du français (145-146 et 149-150), un certain nombre de textes traitent de la question, le moment est venu de proposer un numéro entier qui soit, en quelque sorte, un état de l’art des recherches en ce qui concerne la production d’écrits aujourd’hui.

Ce numéro comprendra trois axes.

Le premier axe sera consacré à l’acte même d’écriture. Il réunira différentes contributions permettant de faire le point sur les connaissances scientifiques en matière de production d’écrits dans différents domaines disciplinaires : anthropologie de l’écriture, génétique textuelle, littérature, linguistique et sémiotique, sociologie de l’écriture et sociolinguistique, sciences cognitives… On se souvient qu’A. Petitjean (2008), à l’occasion d’une réflexion sur les transpositions didactiques liées à l’élaboration de la  série de manuels scolaires Maîtrise de l’écrit (1994-1997), passait en revue les champs théoriques susceptibles de modéliser l’écriture en classe. Quinze années se sont écoulées depuis. Quels sont les apports les plus récents, relevant de ces différents champs, voire d’autres (nous pensons notamment à ceux liés aux nouvelles technologies) qui éclairent l’activité de production d’écrits ? Quelles sont les approches pluridisciplinaires existantes ? Ces « savoirs savants » issus des recherches en sciences humaines et sociales, en quoi ont–ils évolué depuis et quels sont leurs apports possibles  à la didactique de l’écriture, selon quelles modalités ?

Le second axe s’intéressera à la modélisation didactique de l’acte d’écriture. Il interrogera ce que Vanhulle (2006) appelle les « savoirs transposés », c’est-à-dire «  les savoirs des disciplines transformés en savoirs scolaires et enseignés/appris par le truchement de l’intervention didactique ». Le champ de l’intervention didactique concerne, pour l’essentiel, quatre grands domaines : la recherche en didactique, la formation des enseignants, les manuels scolaires et les pratiques de classe.

En ce qui concerne la recherche en didactique de l’écriture, se pose aujourd’hui la question des objets qu’elle privilégie.  Par exemple, qu’en est-il  de la place qu’elle accorde à l’articulation entre l’écriture en français et  dans les autres disciplines ? Quelle place occupe ce qui relève des nouvelles technologies dans la didactique de l’écriture et, plus précisément, que proposent les travaux les plus récents sur la question de la médiation technologique même et sur le nouveau rapport à l’écriture qu’elle peut permettre de construire ? Les pratiques d’écriture hors et dans l’école interagissent-elles dans ce cadre ? Comment la didactique de l’écriture prend-elle en compte les variations langagières écrites  selon les situations et les pratiques des élèves ? A propos du sujet scripteur, encore, comment la didactique de l’écriture aborde-t-elle aujourd’hui la question de la révision du texte dans la dynamique de l’écriture ?

A propos de la formation des enseignants, on peut se demander s’il existe aujourd’hui des modèles didactiques dominants dans les discours des formateurs : entre l’écriture en projet, en chantiers, préconisée dans les années 1980 (avec le succès de Former des enfants producteurs de textes et des productions du groupe EVA en formation des enseignants du primaire par exemple), l’écriture  littéraire (Tauveron), les écrits intermédiaires Chabanne et Bucheton), où en est-on aujourd’hui ? Peut-on avoir une idée des discours tenus par les formateurs en formation des enseignants ? Quelle place l’écriture tient-elle dans les plans de formation eux-mêmes ?

 

Pour les manuels scolaires, comment caractériser leur évolution dans la place qu’ils font aux activités d’écriture, en diachronie depuis les années 1980, en synchronie aujourd’hui ? Dans les objectifs qu’ils leur assignent ? Dans les objets qu’ils leur donnent ? Ces questions se posent tant pour les manuels du primaire que pour ceux de l’enseignement secondaire.

 

Quant aux pratiques de classe, elles feront l’objet du troisième axe.

Le troisième et dernier axe réunira, en effet, des articles donnant des exemples de recherches-actions ou de recherches descriptives liées aux pratiques dans les classes. Par exemple, du point de vue des expérimentations en classe ou des observations de pratiques ordinaires, qu’en est-il aujourd’hui de la place et des modalités de l’écriture ? Qu’en est-il des tâches d’écriture proposées, en français et dans les autres matières ? Qu’en est-il de l’usage du brouillon ? De l’évaluation ?

 

Les questions posées dans les trois axes ne sont pas exhaustives mais proposées à titre d’exemples des préoccupations des coordinatrices du numéro.

Les propositions (en 1 ou 2 pages) sont à envoyer avant fin février 2013.

Après acceptation du projet, les articles, soumis à une double expertise, sont à envoyer avant fin décembre 2013.

 

 

 

 

Contacts (coordination du numéro) :

Anne Leclaire-Halté, CREM, UL  anne.halte@orange.fr

Fabienne Rondelli, CREM, UL    fabienne.rondelli@wanadoo.fr