Édition
Nouvelle parution
A. de Alcântara Machado, Pathé-Baby

A. de Alcântara Machado, Pathé-Baby

Publié le par Florian Pennanech (Source : Antoine Chareyre)

António de Alcântara Machado

Pathé-Baby

Préface d’Oswald de Andrade. Estampes de Paim.

Traduction du portugais (Brésil), notes et postface d’Antoine Chareyre.

Paris, Éditions Pétra, coll. « Voix d’ailleurs », 22 x 14 cm, 272 p., 22 €

 

Présentation :

Les récits de voyage au Brésil ne manquent pas, mais sait-on ce qu’ont à dire, de nous, les Brésiliens ?

En 1925, comme tant d’autres Latino-Américains, un jeune journaliste de São Paulo entreprend une tournée en Europe et visite au pas de course, en train ou en voiture, villes et campagnes du Portugal, de France, d’Angleterre, d’Italie et d’Espagne.

Il rédige sur le fait des impressions de voyage qu’il envoie au Jornal do Comércio de São Paulo, où elles paraissent d’abord sous la forme d’une chronique sous-titrée « Panoramas internationaux », puis qu’il rassemble et refond, en 1926, en un beau volume organisé comme une petite séance de cinématographe, télégraphiquement préfacé par Oswald de Andrade, l’agitateur du « futurisme » local et prompt découvreur de talents, dans une stupéfiante « Lettre-Océan », et illustré par Paim, dont les estampes idoines achèvent de faire de ce reportage une projection sur grand écran.

En touriste pressé et impertinent, dans un style coupé, rapide et synthétique, à la fois précis et impressionniste, et où le registre descriptif s’ouvre à la transcription de tous les discours vernaculaires, l’auteur inverse la perspective exotique habituelle et s’amuse de l’Europe, de ses aspects pittoresques ou incongrus, de ses attraits touristiques un peu galvaudés et de son patrimoine étouffant. Il moque, surtout, les réflexes culturels, l’imaginaire et le regard brésilien d’alors sur le vieux continent, tropisme à démagnétiser. Un essai de déprise et de désapprentissage reçu comme une réussite exemplaire au sein du groupe moderniste, et son auteur comme un jeune talent de la nouvelle prose.

Caméra Pathé-Baby, guide Baedeker et méthode Berlitz : voir l’Europe, vite !

 

Né en 1901 à São Paulo, António de Alcântara Machado mène une carrière de chroniqueur et critique journalistique dès le début des années 1920, dans le Jornal do Comércio, et exerce la codirection des revues modernistes Terra roxa e outras terras (1926) et Revista de Antropofagia (1re phase, 1928-1929), sans toutefois avoir participé à la Semaine d’Art Moderne de 1922, puis celle de la Revista Nova (1931-1932). Après les chroniques de Pathé-Baby, les nouvelles de Brás, Bexiga e Barra Funda (1927) et Laranja da China (1928), inspirées du monde urbain et populaire de São Paulo, le consacrent comme un prosateur essentiel de la génération moderniste (Oswald de Andrade, Mário de Andrade…). Mort précocement en 1935, il laisse un roman inachevé, quelques fictions inédites et une œuvre critique importante.

Antoine Chareyre mène des recherches sur la poésie et la littérature des avant-gardes historiques, en France, en Europe… Comme traducteur, il s’attache principalement à faire connaître le Modernisme brésilien, et a déjà donné des volumes d’Oswald de Andrade, Luís Aranha et Sérgio Milliet.

Ouvrage publié avec le soutien du Ministère de la Culture du Brésil / Fondation Bibliothèque Nationale.

 

Table des matières (abrégée) :

Avertissement

Pathé-Baby

Programme

Ouverture : Lettre-Océan, par Oswald de Andrade

1. Las Palmas. 2. Lisbonne. 3. De Cherbourg à Paris. 4. Paris. 5. De Paris à Dives-sur-Mer. 6. Londres. 7. Milan. 8. Venise. 9. Florence. 10. Bologne. 11. Pise. 12. Lucques. 13. Sienne. 14. Naples. 15. Pérouse. 16. Assise. 17. Rome. 18. Barcelone. 19. Séville. 20. Cordoue. 21. Grenade. 22. Madrid. 23. Tolède. Moralité.

Textes annexes : Recife. Guaranis voyageurs.

Notes et variantes

Postface : Voir l’Europe, vite, par Antoine Chareyre

 

Diffusion-distribution : info@editionspetra.fr / www.editionspetra.fr