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Animé/Anima : Robots, marionnettes, automates sur scène et à l’écran

Animé/Anima : Robots, marionnettes, automates sur scène et à l’écran

Publié le par Emilien Sermier (Source : Florence Fix)

Appel à communications : ouvrage collectif

Animé/Anima : Robots, marionnettes, automates sur scène et à l’écran

 

Au delà de la théâtralisation, des enjeux spectaculaires du robot certes né de l’imagination d’un dramaturge (Karel Capek) et développé dans le cinéma hollywoodien et dans les dessins animés sous l’angle de la surdimension et du spectaculaire, encore clairement à l’œuvre dans certains blockbusters (Terminator: The Sarah Connor Chronicles / chroniques de Sarah Connor), mais aussi, sous un angle plus festif et ludique, dans des spectacles de rue (compagnie Royal de Luxe), on s’intéressera également à la tendance inverse, la miniaturisation, la minoration des gestes et des déplacements, voire l’insistance grandissante portée à l’intime, aux affects d’un animé doté d’une anima. Les évolutions techniques des arts de l’animé, conjugués à une réflexion sur l’acteur de plus en plus souvent, au théâtre comme au cinéma (en danse ou au cirque aussi), amené à jouer avec un écran, une image de synthèse, nous amènent à devoir dépasser les clichés du robot spectaculaire et artificiel, voire hostile, certes encore présent (Transformers) toutefois plus complexe ou ambigu (Äkta människor /Real Humans) et à admettre que les lignes ont considérablement bougé dans les représentations récentes de l’homme et de la machine qui lui ressemble (AI / Artificial Intelligence de Steven Spielberg).

 

De cette dimension plus sensible du robot résulte une relation différente à l’humain : non pas rapport de forces mais complétude (le personnage mutilé et la machine dans le film Avatar), liens, échanges (dans la pièce de Gildas Milin Machine sans cible, par exemple), particulièrement toniques à penser aussi dans la façon dont ils interrogent le jeu d’acteur et la réception du spectateur. Comment joue-t-on avec des robots, qu’ils soient objets scéniques ou images de synthèse au cinéma, mécanismes occupant le plateau de leur exactitude, de leur prévisibilité, croira-t-on, mais plutôt dans les faits de leurs imperfections ou aléas techniques (performance dansée Robot, de Blanca Li, travail du plasticien Nicolas Darrot) ? Les questions d’improvisation, de prévisibilité, de tensions entre vivant et animé, d’occupation du plateau ou de l’image pourront ainsi être au cœur de nos réflexions. C’est la raison pour laquelle toutes les déclinaisons de l’animation, qu’elles soient marionnettes, robots ou automates seront envisagées, l’enjeu étant d’en étudier les liens et limites avec le vivant, plus que les distinctions historiques. Les XXe et XXIe siècles, de toutes aires géographiques, seront notre champ d’étude.

 

Teresa de Lauretis (éd.), The Technological Imagination : theories and fictions

Arnaud Rykner (éd.), Pantomime et théâtre du corps : transparence et opacité du hors-texte

Laurence Schifano (éd.), La vie filmique des marionnettes

 

Propositions (titres + ½ page de présentation du sujet et de son auteur) à envoyer avant le 1er décembre 2014 à

florence.fix@univ-lorraine.fr

 

Après acceptation du comité de lecture, les articles seront à remettre pour le 30 août 2015.