Revue
Nouvelle parution
Amis de Jules Renard. Cahier n°13 : Jules Renard, l’art de la « pointe sèche »

Amis de Jules Renard. Cahier n°13 : Jules Renard, l’art de la « pointe sèche »

Publié le par Vincent Ferré (Source : Amis de Jules Renard)

Référence bibliographique : Amis de Jules Renard. Cahier n°13 : Jules Renard, l’art de la « pointe sèche », , 2012.


Association des Amis de Jules Renard. Cahier n°13 : Jules Renard, l’art de la « pointe sèche »

Référence bibliographique : Jules Renard, l’art de la « pointe sèche », Nouvelle imprimerie Laballery. EAN : 9782918894025.

Clamecy, N.I.L., février 2012, 18 x 23, 144 pages, 13€

11€ franco pour les adhérents (Association des Amis de Jules Renard, 33 avenue Chanzy, 93250, Villemomble – 09.81.80.21.82 – amisjulesrenard@gmail.com)

 

Présentation par le président de l’Association

Sous la direction de Jacques-Louis Perrin

Contributions de Michel Autrand, Jean Bugarel, Jean-François Flamant, Tristan Jordan, Laurence Noyer, Annick Paparella, Jacques-Louis Perrin et Elisabeth Reyre.

Chaque année, l’Association des Amis de Jules Renard publie un Cahier comportant trois volets : une importante section sur une problématique dominante -objet essentiel du livre-, des Varia et un répertoire des actions menées pour promouvoir l’oeuvre de l’écrivain. Après la publication du numéro hors série des Actes du Colloque de la BNF (toujours disponible), voici la dernière livraison qui propose des analyses approfondies de son écriture.

 

La quête de la « sécheresse idéale » inscrit en effet Jules Renard dans une tradition bien française. Celle des écrivains « classiques » qui, de La Bruyère à Michaux saisissent le réel à coeur et écrivent menu, « constipé », pour reprendre le mot trivial mais si juste de l’auteur du Journal. Qui ne voit, dans cette démarche, la modernité de Renard, un écrivain beaucoup plus riche et complexe qu’on ne l’appréhende généralement ? Avec lui, pas de temps mort, pas de lyrisme « jean-jean », pas de « parler de harpe », pas de complaisance, pas de laisser-aller. La corde ironique ou émotionnelle des mots est tendue à tout rompre. Et il nous faut répondre. Adhérer ou rejeter. Être enthousiaste devant la justesse du propos, ou dubitatif face à une image surprenante. Bref, rétablir l’équilibre dans un bel exercice d’intelligence !

 

Cette tension, des renardiens passionnés (universitaires et lecteurs avertis) ont tenté de l’analyser et de la prolonger dans le présent volume de réflexions sur l’écriture de l’auteur. Une écriture rigoureuse, toute en retenue, en clarté, en luminosité, en pureté, en précision presque horlogère, qui puise au plus profond de la vie pour tenter d’atteindre cette justesse, cette clairvoyance que l’auteur ne cesse d’appeler de ses voeux en pratiquant « l’expérience de la stupéfaction ». « Né noué », notre « chasseur d’images » sait déjouer les pièges de la représentation et s’il débusque impitoyablement le lyrisme, il n’en reste pas moins fidèle à la poésie qui l’a « sauvé », écrit-il, « de l’infecte maladie de la rosserie ».