LISBONNE. Géocritique d'une ville
Études réunies par Alain MONTANDON
Depuis sa mythique fondation par Ulysse, Lisbonne est une ville magique qui fascine artistes, réalisateurs de cinéma (Alain Tanner, Wim Wenders), créateurs de bandes dessinées et écrivains (Miguel Torga, José Saramago, Antonio Muñoz Molina, Antonio Tabucchi, Fernando Pessoa, Jacques Réda, Philippe Soupault, Valéry Larbaud, Thomas Mann, Antoine Volodine, Voltaire, Olivier Rolin, Pascal Quignard, Lidia Jorge, Antonio Lobo Antunes…).
Ces regards croisés donnent lieu à une vaste moisson d'images témoignant des multiples aspects constituant la ville elle-même. On obtient ainsi une véritable cartographie des spécificités et des originalités de la ville telles qu'elles miroitent et s'inventent dans l'écriture littéraire : la position géographique particulière de Lisbonne lui assigne d'être, paradoxalement, à la fois au centre et en marge, d'être le finistère de l'Europe, terre de rêves et de départs, l'éternel embarcadère, l'extrême-occident situé au bout d'un monde et au seuil d'un nouveau, comme si de cet endroit, de ce lieu, pouvaient surgir de nouvelles coordonnées géographiques pour l'esprit.
La géocritique examine avec soin ces facettes les plus diverses au moyen des outils de la polysensorialité, de la multifocalisation, de la déterritorialisation ou de l'intertextualité. Première étude universitaire faite autour de cette ville dont l'imaginaire a été construit par des nombreux écrivains et artistes, réunis ici pour la première fois, l'ouvrage est muni d'une bibliographie la plus complète possible des textes écrits par les Portugais eux-mêmes sur cette ville captivante.
Presses universitaires Blaise Pascal, coll. Littératures
Mars 2006, 288 p.
ISBN 2-84516-298-7, 26 €
Diffusion : C.I.D.
TABLE DES MATIÈRES
Bertrand WESTPHAL (Université de Limoges)
Pourquoi une géocritique de Lisbonne ?
Robert BEDON (Université de Limoges)
Solin et la fondation de Lisbonne par Ulysse : propositions nouvelles sur l'origine de cette légende
Sophie LE MÉNAHÈZE (Université de Limoges)
Le tremblement de terre du 1er novembre 1755 dans les lettres françaises : la littérature comme mirage
Nelly CHABROL GAGNE (Université Blaise Pascal)
Larbaud-Lisbonne ou un aller-retour exploratoire
Myriam BOUCHARENC (Université de Limoges)
Philippe Soupault en « Extrême-Occident »
Alain MONTANDON (Université Blaise Pascal et Institut Universitaire de France)
Traversée de Lisbonne
Svend-Erik LARSEN (Aarhus University)
Lisbonne – utopie et désastre. Répercussions idéologiques européennes du séisme
Rui Mário GONÇALVES (Universidade de Lisboa)
Représentation de Lisbonne dans la peinture portugaise du XXe siècle
Chloé CONANT (Université de Limoges)
« Ni départ, ni bateau » : la Lisbonne sans issue d'Antoine Volodine
Anne TOMICHE (Université de Paris XIII)
Lisbonne au cinéma, Lisbonne figure du cinéma chez Wim Wenders : de L'État des choses à
Lisbon Story
Paula MENDES COELHO (Universidade Alberta)
Lisbonne, Hier et Aujourd'hui : de Baudelaire à Pessoa, de Saramago à Olivier Rolin
Urbano TAVARES RODRIGUES (Professor e escritor)
Les images de Lisbonne dans la littérature portugaise
Cristina ROBALO CORDEIRO (Universidade de Coimbra)
La représentation de Lisbonne dans le Journal de Miguel Torga
Jan BAETENS (Leuven University)
Tableau, mosaïque, puzzle : cartographies et expériences de Lisbonne en bande dessinée
Gérard GRELLE (Université de Limoges)
Lisbonne : un havre de paix ? Lisbonne et le Portugal vus par les réfugiés du nazisme –
été/automne 1940. Friedrich Torberg témoigne
Jacques LAJARRIGE (Université de la Sorbonne)
Présence-absence de Lisbonne. Les Confessions du chevalier d'industrie Félix Krull de Thomas Mann
Catherine d'HUMIÈRES (Université d'Orléans)
Figures de parcours lisboètes chez Antonio Muñoz Molina, Antonio Tabucchi et José Saramago
Juliette VION-DURY (Université de Limoges)
Si vera est fama. Le mythe de Sébastien : avatars littéraires du retour à Lisbonne
Tatiana ANTOLINI-DUMAS (CRLMC)
Lisbonne, dans O Ano da morte de Ricardo Reis de José Saramago
Alain MONTANDON (Université Blaise Pascal et Institut Universitaire de France)
En guise de conclusion
Bibliographie