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Sujets de l'Agrégation de Lettres 2022

Sujets de l'Agrégation de Lettres 2022

Publié le par Vincent Ferré

Agrégation interne de Lettres modernes 2022 :

"Commentant la 'préface dialoguée' de La Nouvelle Héloïse à la lumière du courrier des premiers lecteurs du roman, Robert Darnton écrit :

Comme la musique, [les lettres de Julie et de Saint-Preux] communiquent une émotion pure d'une âme à l'autre. "Ce ne sont plus des lettres... ce sont des hymnes." Rousseau promet au lecteur qu'il accédera à cette sorte de vérité, mais seulement s'il veut se mettre à la place des correspondants et devenir en esprit un provincial, un reclus, un étranger et un enfant. À cette fin, le lecteur devra se délester du bagage culturel du monde des adultes et réapprendre à lire comme l'a fait Jean-Jacques avec son père qui a su devenir "plus enfant" que lui"  (R. Darnton, Le grand massacre des chats, 2011 (1985), p. 308)

Agrégation externe spéciale de Lettres modernes 2022

- Première composition française

« Le conte de fées ne se contente pas de reprendre de vieilles histoires, il représente cette opération même et conduit le lecteur à réfléchir sur son rapport à la fiction et aux formes archaïques de la sensibilité. »

Jean-Paul Sermain, Le Conte de fées du classicisme aux Lumières, Paris, Desjonquères, 2005.

Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture des Contes de Perrault et des Contes de fées de Madame d’Aulnoy ?

- Seconde composition française

Dans une lettre à Armand Fraisse (18 février 1860), Charles Baudelaire écrit :

« Quel est donc l’imbécile (c’est peut-être un homme célèbre) qui traite si légèrement le Sonnet et n’en voit pas la beauté pythagorique ? Parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense. Tout va bien au Sonnet, la bouffonnerie, la galanterie, la passion, la rêverie, la méditation philosophique. Il y a là la beauté du métal et du minéral bien travaillés. Avez- vous observé qu’un morceau de ciel, aperçu par un soupirail, ou entre deux cheminées, deux rochers, ou par une arcade, etc., donnait une idée plus profonde de l’infini que le grand panorama vu du haut d’une montagne ? »

Baudelaire, Correspondance, t. I, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1973, p. 676.

Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture des œuvres du programme « Formes de l’amour. Sonnets de la modernité » ?