Vient de paraître
N. Piegay-Gros, Les Voyageurs de l'impériale d'Aragon, Belin, coll. "Lettres Sup", 2001. 192 p.
Quatrième de couverture
Romanesque à l'excès, ce roman éblouit par la profusion des personnages, des " mondes charnels ", des paysages: c'est la prodigieuse diversité du réel qu'Aragon veut représenter. Son charme doit beaucoup à " l'esprit d'enfance qui le gouverne et à sa manière de ressusciter un univers disparu; mais sa tendresse, son humour et son "allure rêvée" ne font pas oublier qu'Aragon l'acheva à la veille de la guerre de 1939 ; l'ombre des années 30 se projette sur la Belle Époque.
Une réflexion historique et politique sur l'individualisme sous-tend ici le destin dérisoire et tragique de Pierre Mercadier. Parti pour Venise, il finit à Garches, soumis à une vieille maquerelle dominatrice et folle. Quelles sont donc les règles du jeu ?
Pour Aragon, le roman est le lieu où une pensée de l'histoire est possible. Mais pour la conduire, il faut se dégager de l'actualité: le détour par la mémoire et la toute-puissance de l'imagination sont des "machines" à appréhender la complexité du " monde réel ".
Ancienne élève de l'ENS, agrégée des Lettres, Nathalie Piégay-Gros est maître de conférences à l'Université Paris 7-Denis Diderot. Elle a publié notamment Introduction à l'intertextualité (Dunod, 1996) et LEsthétique dAragon (Sedes, 1997).
Table des matières
1. Genèse de l'uvre
2. Le romanesque à outrance
3. La "grande composition"
4. L'enfance au loin
5. Liaison/Déliaisonv
6. La "liquidation de l'individualisme"
Conclusion: Les valeurs de l'impériale.
Avec un dossier de documents sur le paratexte, l'intertexte et la réception du roman, et une bibliographie.