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Agir jazz : Geste créateur / Geste politique (Paris 3)

Agir jazz : Geste créateur / Geste politique (Paris 3)

Publié le par Arnaud Welfringer (Source : Raphaëlle Tchamitchian)

Agir jazz

Geste créateur / Geste politique

5e édition d’Esthétiques jazz : la scène et les images

Rencontres scientifiques internationales transdisciplinaires

Laboratoire SeFeA / IRET Sorbonne Nouvelle

23-24-25 novembre 2017

 

Responsabilité scientifique : Sylvie Chalaye et Pierre Letessier

Le geste créateur que représente le jazz trouve son origine  dans un acte de résistance et de salut lié au contexte américain de l’esclavage et de la ségrégation. Une dimension politique qui est au cœur de l’histoire du jazz.  Mais est-elle toujours d’actualité alors que certains voient le jazz comme une musique réservée à un cercle d’initiés,  de spécialistes déconnectés  des réalités du monde ? Pourtant la création contemporaine (chorégraphique, plastique, littéraire, théâtrale, cinématographique…)  qui s’inspire de cette musique  et  puise plus largement dans ce qui se définit comme une culture et une esthétique jazz,  témoigne du fait que ce geste relève toujours bel et bien d’un engagement en prise avec nos problématiques contemporaines. Quelle forme prend alors cet engagement et que signifie « agir jazz » hier comme aujourd’hui ?

« Agir jazz », ce n’est pas seulement jouer de la musique. Alors comment définir le geste jazz et sa portée politique du musicien au producteur en passant par le danseur, le comédien, le dramaturge, le chorégraphe, le peintre, le photographe, le réalisateur…

Qu’en est-il de cette marque politique première qui s’attache au geste jazz et cette apparente dilution de sa portée de résistance dans notre société contemporaine ?

On abordera ainsi la question historique depuis le début du 20e siècle,  en explorant  le combat politique du jazz et sa légende à travers les biographies, les films, l’iconographie et les entretiens de jazzmen, mais aussi les œuvres très politiques des plasticiens africains américains que présentait par exemple l’exposition The Color Line au Musée du Quai Branly en 2016  et qui entrent en résonnance bien sûr avec l’incontournable aventure du free jazz.

On s’intéressera particulièrement à l’enjeu sociétal du jazz en France et à sa récupération,  sorti du contexte américain, autrement dit à la façon dont théâtre et le cinéma, la peinture, la danse se sont emparés du jazz pour son imaginaire politique.

Sera également analysé en quoi l’esthétique jazz déploie du politique, en quoi les procédés de déconstruction, d’improvisation, de détour ou de choralité résonnent contre l’ordre de la cité. Et les mutations des enjeux politiques du geste jazz, ainsi que ses glissements vers d’autres formes musicales seront bien sûr au centre de nos réflexions.

Quelques suggestions :

  • l’iconographie du free jazz
  • le geste jazz de la peinture engagée africaine américaine
  • le jazz du cinéma de Melvin Van Peebles
  • l’improvisation comme geste politique
  • geste jazz et résistance des corps
  • la dimension politique du théâtre-jazz d’Enzo Corman
  • Chris Marker et le jazz
  • le jazz face au nazisme
  • Macbeth d’Orson Wells au théâtre
  • The Color Line
  • Django (le film)
  • ...

Les rencontres s’organiseront autour de communications scientifiques, de performances et de projections, mais aussi de tables rondes, de tables d’écoute et de témoignages pour entendre la parole de ces artistes qui agissent jazz.

Les propositions de communication (ou de témoignage, de projection et d’intervention) qui pourront aborder tous les domaines des arts sont à adresser à Sylvie Chalaye et Pierre Letessier sous la forme d’un texte de 500 signes maximum, associé à une biographie de 350 signes, l’ensemble en fichier format WORD.

Les propositions sont à adresser avant le 30 juillet 2017 à

s.chalaye@aliceadsl.fr

pierreletessier@club-internet.fr

 

Comité scientifique des rencontres « Esthétiques jazz… » :

Christian Béthune, Sylvie Chalaye, Pierre Letessier, Gilles Mouëllic, Emmanuel Parent, Alexandre Pierrepont, Jean-François Pitet, Yannick Séité.

 

Contact Presse et secrétariat scientifique :

Raphaëlle Tchamitchian (raphaelle@epistrophy.fr)