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Ad(mirer)

Ad(mirer)

Publié le par Marielle Macé (Source : Elsa Kammerer)


Séminaire d'élèves
Polysémies – Littérature, arts et savoirs de la Renaissance.
Ecole Normale Supérieure, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris.
Le lundi, de 18h à 19h30, Salle annexe du CEA.


« [ad]MIRER »


Le verbe mirer fait se rencontrer plusieurs champs sémantiques à la Renaissance. Le regard qui mire un objet – beauté féminine, merveille naturelle, oeuvre d'art – l'observe, le contemple, se concentre sur lui, voire, dans les domaines de la chasse ou du jeu, le vise.
La forme réflexive se mirer exprime la quête d'une règle, d'un exemple, d'un modèle à imiter, ou encore chez Montaigne, d'une connaissance de soi médiatisée par l'observation d'autrui. Il n'est qu'à mesurer l'engouement de cette époque pour les devises, médailles, emblèmes et autres représentations symboliques pour constater que le visible, l'exemplaire et l'admirable sont alors susceptibles de perceptions et de réalisations artistiques communes.
Mirer, tout comme son composé admirer, renvoie à un état affectif intense, une « commotion de l'âme », qui se décline selon des modes parfois bien étrangers à notre admiration moderne, qu'il s'agisse de « l'ébaïssance » du voyageur, de la réaction suscitée par la merveille et le mystère, ou encore de l'inspiration du poète « tiré », « ravi en admiration ».
Dans quelle mesure la connaissance humaine et l'activité scientifique, littéraire et artistique de la Renaissance sont-elles animées par ces « manières de voir » dont nous voudrions explorer la spécificité ? Si l'admiration constitue peut-être une des formes privilégiées de l'optimisme dont on crédite mainte réalisation de cette époque, ne fait-elle pas aussi l'objet, dans le contexte de l'imitation ou de la créance accordée aux miracles par exemple, de mises en garde et d'une certaine défiance ?
Autant de questions que nous aimerions défricher ensemble, autour de textes connus et moins connus allant de la fin du Moyen Âge au seuil du XVIIe siècle, afin de discerner, au croisement d'approches disciplinaires différentes, ce que la polysémie d'(ad)mirer révèle du foisonnement complexe de la pensée, des arts et des savoirs de la Renaissance.


3 mai : Céline BOHNERT ( Université de Paris IV)
« Ce beau sujet le miracle d'amour » : admiration et ravissement dans Le Combat de l'Amour et de la Chasteté de François Mandelot (1619) et L'Adonis de la Cour de Claude Favier (1624


24 mai : Grégoire HOLTZ (Université de Paris IV)>
L'Admiration de la nature dans les pérégrinations (1611-1617) : les récits de François Pryrad et de Jean Mocquet.


7 juin :Claire COUTURAS (Paris) et Bruno ROGER-VASSELIN (Paris)
séance à partir des Essais de Montaigne.Titre à préciser.


14 juin : Anne-Pascale POUEY-MOUNOU (Université de Picardie-Jules Verne)
Les Admirations de Panurge.


Renseignements
Elsa Kammerer: 01 45 80 11 06 elsa.kammerer@tiscali.fr
Anne-Hélène Klinger: 03 20 90 93 87
anne-helene.klinger@club-internet.fr
Anne-Laure Metzger-Rambach: 01 34 93 79 81
metzger-rambach@club-internet.fr