Acta fabula rassemble dans son numéro de juin 2011 huit contributions sur l'historiographie et questionne, plus largement, le statut de la réalité et du vrai dans le discours de l'historien (sujet sur lequel revient l'article de F. Dosse consacré au n°159 de Littérature). à la croisée des disciplines, entre épistémologie et critique littéraire, s'esquisse une réflexion sur les conditions de production et les frontières de l'Histoire. C. Zonza présente les résultats des études narratologiques sur le roman historique, tandis que T. Lanfranchi revient sur la complémentarité du travail de l'historien et du littéraire qu'ont étudiée J. Lyon-Caen et D. Ribard. Au-delà , ce dossier interroge aussi bien la tradition historiographique héritée du XIXe siècle (A. Déruelle à propos de l'ouvrage de F. McIntosch-Varjabédian) que les récentes évolutions de l'écriture de l'Histoire (voir les études de N. Picard partir des volumes Historiographies et de F. Louis sur l'événement), sans oublier les conjectures contrefactuelles, qu'analyse B. Boulay. Une place particulière est faite, enfin, par L. Giavarini au dernier ouvrage de Carlo Ginzburg, figure contemporaine décisive à laquelle Critique consacre son dernier numéro.