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ACÉF-XIX 2012 (Association canadienne d'études francophones du XIXe siècle)

ACÉF-XIX 2012 (Association canadienne d'études francophones du XIXe siècle)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Geneviève De Viveiros)

ACÉF-XIX - Appel à communications

La prochaine rencontre annuelle de l'Association canadienne d'études francophones du XIXe siècle (ACÉF XIX) aura lieu dans le cadre du Congrès des Sciences Humaines à l’Université Wilfrid Laurier et l’Université Waterloo (Waterloo, Canada) du 29 au 31 mai 2012.

Nous sollicitons dès à présent des propositions de communication portant sur les ateliers mentionnés ci-dessous.

Prière d’envoyer votre proposition de communication (250 mots environ) en indiquant l’atelier choisi à Geneviève De Viveiros (gdevivei@uwo.ca).

Date limite : 31 janvier 2012

 

Atelier 1 : Presse, conflit et société dans l’espace francophone du XIXe siècle

Agitations sociales, grandes guerres territoriales, mouvements ouvriers, heurts des idéologies politiques : la presse est au coeur des conflits qui secouent le XIXe siècle. En plus d’être une fenêtre sur l’événement et le prolongement de polémiques déclenchées sur la place publique, ce premier média de masse est une véritable caisse de résonnance qui donne vie et substance au conflit. Au sein du journal, les idées s’entrechoquent et les passions fermentent. Non seulement la presse témoigne-t-elle de ces remous, mais elle peut également en être le catalyseur, et, de surcroît, contribuer à l’orientation des débats qui en résultent. Que l’on pense par exemple aux révolutions (1830, 1848, 1871), aux guerres (Crimée, Italie, Prusse), à l’affaire Dreyfus ou encore, au Canada, à la rébellion des Patriotes, une constante demeure : le conflit moderne est indissociable de son traitement médiatique. De plus, le conflit se répercute au coeur de la culture médiatique, engendrant des prises de positions polarisées ou encore provoquant la création de nouvelles feuilles, comme ce fut le cas, notamment, sous la Commune de Paris.

Ainsi, c’est à cette complexité et diversité des rapports liant les grands conflits territoriaux, sociaux, idéologiques et politiques avec la presse d’expression francophone au XIXe siècle que cet atelier invite à s’intéresser. Toutes les propositions explorant la relation entre culture médiatique et culture du conflit seront les bienvenues.  Afin de lancer la réflexion sur ce sujet fécond, voici quelques pistes qui pourraient être explorées dans le cadre de cet atelier:

- La presse en tant qu’instigatrice de conflits

- La presse en tant que médiatrice de conflits

- La presse comme lieu d’une parole dissidente

- Le « premier-Paris », prolongement de la tribune politique et des débats sociaux

- Le rôle de la presse dans les conflits ouvriers

- Représentation de la guerre et reportages de guerres

- La censure gouvernementale sur la couverture médiatique des conflits

- Les difficultés rencontrées par le journal en raison de conflits, notamment les problèmes de production, de distribution, le manque d’information ou de personnel.

Responsables de l’atelier : Guillaume Pinson, Véronique Juneau (Université Laval) et Éloïse Pontbriand (Université de Sherbrooke)

 

Atelier 2 : Chiffres, codes, énigmes et rébus

Siècle des complots, des sociétés secrètes, des espions et de la police moderne, mais aussi siècle de la rationalisation et du désenchantement du monde, le dix-neuvième siècle décode, déchiffre et fait ses comptes. Des mystères de l’Égypte ou de l’Orient aux énigmes des bas fonds parisiens, narrateurs, personnages et lecteurs s’improvisent détectives, collectent des indices et reconstituent des puzzles.

Un culte du code se développe, donnant corps à une nouvelle babélisation du monde. L'information se diffuse via des signes qui deviennent inintelligibles aux non-initiés : Sémaphore des frères Chappe, télégraphe... etc.  En effet, les chiffres ne sont plus forcément des nombres et les lettres ne forment plus nécessairement des mots. 

À la prolifération de ces codes qui allient vitesse et utilitarisme répondent des contre-codes et une culture de l'interprétation qui favorisent des mondes de l’imaginaire, que ce soit dans la quête du passé (mystérieux, exotique ou d'un âge d'or), ou dans celle de sociétés utopiques à venir. 

Ce sont ces hypothèses de travail que nous souhaiterions voir discutées dans cet atelier et notamment, mais non exclusivement, autour des axes suivants :

- Intérêt pour toutes formes d’hiéroglyphes et de langage codé du passé.

- Sociétés secrètes, argot des bas fonds : ou comment communiquer sans se faire comprendre de l’autorité ?

- Chiffres symboliques, graffitis, acronymes : quand le signe se réduit pour dire plus.

- Télégraphe, chemin de fer…quand la technologie modifie le message.

Responsables de l’atelier : Rebecca Josephy (Université Western Ontario/ Paris X Nanterre) et Fabrice Szabo (Université Western Ontario)

 

Atelier 3 : Du XIXe siècle au surréalisme, et retour

Dans les numéros 11-12 de Littérature, en octobre 1923, figure une page où sont énumérés celles et ceux dont le futur surréalisme veut faire ses références ― ou plutôt ses contre-références. Parmi ces écrivains, beaucoup appartiennent au XIXe siècle français : Lacenaire, Aloysius Bertrand, Nerval, Pétrus Borel, Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont, plus étonnamment Zola, Saint-Pol-Roux et Musset.  Cette liste, que d’autres suivront, témoigne d’un intérêt particulier du surréalisme pour le XIXe siècle, où sont recrutés bon nombre de représentants du contre-panthéon que Breton, Éluard et les autres veulent édifier. Mais de quel XIXe siècle s’agit-il ? Comment ce XIXe siècle élu d’avant-garde va-t-il rejoindre, ou non, celui que les manuels scolaires commencent à canoniser à la même époque ? Quel dialogue va-t-il s’installer entre les surréalistes, et leurs héritiers, et la critique universitaire au sujet du XIXe siècle ? Quels traitements le surréalisme (français et francophone) fait-il subir aux auteurs qu’il reconnaît comme ses précurseurs ? Comment ces réhabilitations prennent-elles place dans une histoire littéraire des écrivains ? Telles sont quelques-unes des questions que pourront se poser les participants à cet atelier.

Responsable de l’atelier : Anthony Glinoer (Université de Sherbrooke)

 

Atelier 4 : Éditer Eugène Labiche

Éditer Labiche : tel est l’objectif que s’est fixé une équipe formée jusqu’ici de quatorze chercheurs en provenance de cinq pays (Allemagne, Canada, Espagne, France, Suisse) et de filières complémentaires (archivistique, histoire du théâtre, musicologie, histoire culturelle). La première phase de ce projet pour le compte des Éditions Classiques Garnier se circonscrit autour des cinquante-sept pièces retenues par Labiche pour l’édition Calmann-Lévy du Théâtre complet (1878-1879), dont il n’existe pas encore d’édition critique intégrale. En vue du bicentenaire de la naissance de l’auteur en 2015, l’édition critique du Théâtre complet relèvera exhaustivement les variantes manuscrites et imprimées, en plus d’exploiter les archives musicales de théâtres où des pièces furent en partie chantées dans la tradition du vaudeville. Pour ouvrir des horizons interdisciplinaires sur le projet et élargir l’équipe de recherche, nous convions la communauté dix-neuviémiste à apporter des éclairages variés sur la production scénique du XIXe siècle, telle qu’elle se manifeste en particulier au cours de la période où les théâtres subventionnés sont contrôlés par la censure et assujettis à des règles spécifiques dans chacun des cas. Nous envisagerons, entre autres, l’enjeu artistique et institutionnel que représente le transfert d’airs populaires (les « timbres ») dans les pièces à couplets. Cette pratique intergénérique relève d’un recyclage culturel (Walter Moser) qui rapproche le vaudeville d’autres genres parodiques comme l’opérette, la revue de fin d’année et la caricature dans la presse, et s’avère propice à une distanciation irrévérencieuse, voire risquée, à l’égard du patrimoine culturel et de l’actualité sous ses aspects risibles.

Responsable de l’atelier : Dominique Laporte (University of Manitoba)

 

Atelier 5 : L’Adaptation cinématographique d’oeuvres littéraires du XIXe siècle

Contestées (par une partie de la critique) ou adorées (surtout par les étudiants de notre temps), les adaptations cinématographiques de textes littéraires s’avèrent toujours des oeuvres dignes d’enrichir le patrimoine culturel. La pratique de l’adaptation, d’abord, au XIXe siècle, une pratique théâtrale, continue de s’imposer au XXe siècle à travers le cinéma. De fait, les films produits en France avant la seconde guerre mondiale et plus tard aux États-Unis, s’inspirent pour la plupart de romans du siècle précédent. Que l’on pense, par exemple, aux adaptations cinématographiques des Trois mousquetaires (Berger, 1921) ou de La Terre (Antoine, 1922). De nos jours encore, les écrivains du XIXe siècle sont parmi les plus adaptés à l’écran : plus de douze adaptations de Madame Bovary, plus de quinze Nana portées à l’écran, sans parler des innombrables adaptations filmiques et musicales des Misérables

Faisant suite à l’atelier sur les adaptations théâtrales et les relations roman-théâtre au XIXe siècle organisé l’an dernier, cet atelier aura pour but d’étudier les transpositions cinématographiques d’oeuvres romanesques du XIXe siècle.  Nous proposons quelques pistes de réflexion possibles :

- les relations roman-cinéma

- la réception des adaptations

- les producteurs des adaptations (auteurs, scénaristes, etc.)

- une typologie des adaptations cinématographiques des oeuvres du XIXe siècle – la distinction tripartite classique (adaptation littérale/libre/transposition radicale) reste-t-elle valable lorsqu’il s’agit d’oeuvres du XIXe siècle ?

- les difficultés à transposer à l’écran des romans publiés au XIXe siècle ou au moins certains de leurs aspects – l’ironie et le discours indirect libre flaubertiens, les descriptions zoliennes, etc.

- comment expliquer la prédilection à adapter certains auteurs ou certaines oeuvres plutôt que d’autres, ou bien le refus/l’impossibilité à faire entrer au cinéma des auteurs de romans autrement populaires (le cas Huysmans)

- la société du XIXe siècle reconstituée dans les adaptations filmiques : pratiques sociales, décors, costumes, échos historiques, etc.

- les artistes du XIXe siècle - personnages de films (Flaubert chez Minnelli, Zola dans le film de William Dieterle, Georges Sand et Musset dans Les Amants du siècle de Diane Kurys, etc.)

- le dialogue des arts : citations, références, rappels de l’art du XIXe siècle dans les adaptations cinématographiques

- le rôle de l’adaptation cinématographique dans les cours de langue, de culture ou de littérature française.

Responsables de l’atelier : Corina Sandu (Université Wilfrid Laurier) et Geneviève De Viveiros (Université Western Ontario)

 

Atelier 6: Communications des jeunes chercheurs avec répondants

L’ACÉF-XIX lance cette année un atelier destiné aux jeunes chercheurs qui sont invités à soumettre une proposition de communication portant sur leurs travaux de recherche aux premier, deuxième ou troisième cycles. Les jeunes chercheurs dont la proposition sera acceptée seront jumelés à un répondant qui lira leur  communication à l’avance et sera présent lors de l’atelier.

 

Atelier 7 : Communications libres

Une séance sera consacrée aux communications libres.