Essai
Nouvelle parution
A. Wiser, Vers une langue sans terre. Adorno et l'utopie de la littérature

A. Wiser, Vers une langue sans terre. Adorno et l'utopie de la littérature

Publié le par Emilien Sermier

Antonin Wiser, Vers une langue sans terre. Adorno et l'utopie de la littérature

Paris: Les Éditions de la Maison des sciences de l'homme, "Philia Monde", 2014

15 x 23 cm

EAN: 9782735116553

26,00 EUR

 

Présentation de l'éditeur:

La fonction utopique que l'œuvre de Theodor W. Adorno attribue à la littérature dessine l'horizon d’une « langue sans terre », au-delà de la « dialectique de la raison » et de l’autodestruction de la Raison. Tandis que le discours philosophique a sans cesse reproduit dans son appareil conceptuel la violence mythico-rationnelle à l’encontre du singulier non-identique, la langue littéraire semble indiquer la possibilité d’aller avec le concept au-delà du concept. Cet enjeu utopique de la pensée comme dialectique négative n’est pas seulement épistémique : il est bien éthico-politique, lié à la possibilité d’établir des rapports à l’autre libérés de la contrainte de l’identité.
Dans les œuvres littéraires dont il entreprend la lecture – qu’il s’agisse de celles d’Eichendorff, de Hölderlin, de Proust, de Valéry, de Beckett ou encore de Kafka – Adorno ne cherche pas une figure concrète de l’utopie, mais la trace de « ce qui nous appartient en propre et qui a été laissé en blanc » – aussi bien dans les textes que dans l’Histoire.
L’auteur expose les enjeux philosophiques, esthétiques et politiques de la littérature dans la pensée adornienne, puis procède – et c’est là le cœur de l’ouvrage – à une « lecture de lectures », à une traversée des essais qu’Adorno consacra, tout au long de sa vie, aux textes littéraires, pour trouver en ceux-ci les indices de l’utopie à l’œuvre.

 

Sommaire:

Prologue. La littérature désertée  

Première partie. L'esprit et la lettre 

I. Préambule au retour 
II. Une utopie revenante   
III. « Sans image »    
IV. Identité et différence   
V. Constellations   
VI. Idéologie et utopie     
VII. Sauver les apparences   
VIII. L'ineffable, l'absolu, l'indemne  
IX. Mimétismes    
X. Construction – d'une hantise  
XI. Vers un art informel      
XII. Le récit déchaîné      
XIII. Une langue sans terre   
XIV. Retour d'exil ?     
XV. De l’interprétation 
XVI. Rhétorique de l’essai  
XVII. Modèles    

Deuxième partie. L'expérience proustienne de la littérature

Lectures
I. Ars inveniendi   
II. Petit portrait du philosophe en lecteur 
III. Literatur als Wunschbild    

Tact – L’expérience proustienne de la littérature
I. Le partage de l’intime    
II. D’un tact paradoxal   
III. Le snob…   
IV. … et l’enfant 
V. Un souvenir d’enfance de Walter Benjamin
VI. Mémoire épidermique     
VII. L’homme sans peau   

Syncopes – Les sauvetages de la poésie
I. Héritages critiques    
II. Actualité de l’inactuel  
III. Sauvetage de l’éphémère    
IV. Naufrage du sujet  
V. Murmures et romances sans parole  
VI. Constellations paratactiques  
VII. Syncopes   
VIII. Les larmes des Sirènes    

Cendres – Ce qui reste de la littérature
I. Caput mortuum  
II. Scories  
III. Soustractions   
IV. Silences   
V. Métaphores   

Épilogue. Lueurs d’utopie   
I. « Petite lampe menteuse »     
II. Résistances   
III. Sans fin   
IV. Chemins utopiques