Collectif
Nouvelle parution
A. Pifarré et S. Rutigliano-Daspet (éd.) Le Surnom

A. Pifarré et S. Rutigliano-Daspet (éd.) Le Surnom

Publié le par Marielle Macé (Source : Catherine Brun)

Le Surnom, Chambéry, Éditions de l'Université de Savoie, coll. "École doctorale", octobre 2008, 202p.


Sous le direction de Alexandra-Flora Pifarré et Sandrine Rutigliano-Daspet,


EAN: 9782915797411

15€

Présentation de l'éditeur:

Le surnom est un attribut que l'on donne mais aussi que l'on reçoit. Il y a la loi et la juridiction liées à l'acte de nommer, mais aussi un usage, une pratique. C'est le cas du pseudonyme et du surnom.
Dès l'époque romaine, l'identité du citoyen comprenait, en plus du nom et du prénom, un surnom : le cognomen. Plus tard, les Gaulois, qui prirent des noms romains, gardèrent leur nom gaulois comme surnom. La christianisation et les invasions germaniques bouleversèrent les modes de désignation. En effet, ne gardant plus que les noms de baptême, une trop grande fréquence d'homonymes contraint les autorités à adopter des surnoms, d'abord germaniques, puis français dès le XIe siècle. Au XIIIe siècle, ces surnoms, qu'ils aient été choisis en fonction d'un caractère moral, physique ou géographique, tendent à devenir héréditaires. C'est ainsi que le nom de famille fut créé et stabilisé dès le XVe siècle.
Le surnom se situe donc à un carrefour : entre reconnaissance ou méconnaissance, rejet ou acceptation. Recevoir un surnom, c'est être identifié à et par un groupe. Mais c'est aussi mettre une distance par rapport à l'identité première à laquelle renvoie le nom. On ne choisit pas son propre surnom. On peut aussi l'accepter ou le rejeter.
L'usage du surnom est largement répandu : l'Histoire, la Littérature, mais aussi la vie courante en témoignent. Que représente ou signifie alors le surnom, par rapport au nom ? Comment et pourquoi finit-il parfois par se substituer à lui ? Comment cette attribution peut-elle être vécue par un individu ?
Ce sont sur ces problématiques qu'ont été organisées en avril 2006 les Journées d'études doctorales du Laboratoire LLS, ouvrant les champs de recherche sur le surnom à la pluridisciplinarité et dont cet ouvrage se fait l'écho aujourd'hui.

Sommaire:

Alexandra-Flora Pifarré — Le surnom : une introduction aux Journées d'études doctorales

Partie 1 : Langages
Aude Wirth — Poirot « surnom de fruitier » et Deloye « surnom d'unéleveur d'oies » Plaidoyer pour une reconsidération de certainspatronymes analysés comme des surnoms par les dictionnaires de noms defamille
Jean Nicolas De Surmont — Surnomologie et anonymologie : une étude de cas des pratiques modernes de renomination
Anne-Caroline Fiévet — Les surnoms des animateurs des radios jeunes
Az-eddine Khaloufi — Le Surnom marocain

Partie 2 : Littératures
Carole Boidin — Sindbad le marin, fonctions d'un surnom, effets d'une traduction
Cristiano Merlo — La poétique du surnom dans Spirite de Théophile Gautier : unité, dédoublement et dissolution
Gabrielle Melison-Hirchwald – De l'usage du surnom dans les récits naturalistes de Daudet
Cécile Schenck – Dénominations et renominations dans Berlin Alexanderplatz (1929) d'Alfred Döblin
Coralia Costas – Les surnoms d'Antonin Artaud, clés de lecture de sa surréalité

Partie 3 : Sociétés
Olivier Cosma — Le cognomen latin
Bruno Gachet — Le surnom en Savoie au 16e siècle (comparaison avec le 18e siècle)

Index des notions