Anne Penesco, Proust et le violon intérieur
Paris : Le Cerf, coll. "Littérature", 2011.
EAN 9782204094054.
190 p.
Prix 18EUR
Présentation de l'éditeur :
Nous pouvons remarquer chez Proust une prédilection pour le violon — associé à certaines heures intenses de sa vie —, thème littéraire lui inspirant de riches modulations. Des oeuvres, des interprètes ont retenu son attention ; aucune étude cependant n'a été consacrée aux liens unissant Proust à l'instrument à cordes frottées, liens d'autant plus importants que l'auteur de la « Recherche » considère le violon comme une autre voix humaine. Quelles sont les caractéristiques du jeu de Jacques Thibaud, de Georges Enesco, des Quatuors Poulet et Capet, artistes qui l'intéressent et l'émeuvent ? Que représentent pour lui la « Première Sonate » de Saint-Saëns, la « Première Sonate » de Fauré, la « Sonate » de Franck pour violon et piano et les derniers « Quatuors » de Beethoven ?
Cet ouvrage restitue l'univers musical proustien dans le contexte de son temps : l'histoire du répertoire et de l'interprétation de la sonate pour violon et clavier et du quatuor à cordes, ainsi que l'évolution du goût musical, notamment en ce qui concerne les ultimes chefs-d'oeuvre beethovéniens pour quatre archets. Il tisse un contrepoint entre les écrits littéraires et la correspondance de Proust, confrontés aux témoignages contemporains des compositeurs, instrumentistes et critiques musicaux, afin de comprendre en quoi, non seulement Vinteuil, mais plus encore Proust, vit à jamais dans la Sonate et le Septuor.
Docteur en esthétique et sciences des arts et docteur d'état en musicologie, Anne Penesco est actuellement professeur à l'université Lumière-Lyon-II. Elle mène des recherches pluridisciplinaires sur le théatre, la littérature et la musique.
Liste des abréviations 7 Avant-propos 9 Chapitre premier. – L'interprète. « Une fenêtre qui donne sur un chef-d'oeuvre » 13 Chapitre II. – Un beau son. « Non pas une particularité physique mais une supériorité d'âme » 19 Chapitre III. – Jacques Thibaud. Un « violoniste prédestiné » 23 Chapitre IV. – Georges Enesco. Laisser « parler l'âme des oeuvres » 37 Chapitre V. – Gaston Poulet. Un défenseur de la musique française de son temps 49 Chapitre VI. – Lucien Capet. « L'apôtre » du quatuor à cordes 59 Chapitre VII. – Les subtils citharèdes 79 Chapitre VIII. – Violon et voix humaine 83 Chapitre IX. – Des violons vibrant « comme un essaim d'abeilles » 87 Chapitre X. – Le langage de la « petite phrase » 89 Chapitre XI. – « La petite ligne du violon » 93 Chapitre XII. – Les modèles de la petite phrase. « Un négatif de notre sensibilité » 101 Chapitre XIII. – Du côté de chez Saint-Saëns 103 Chapitre XIV. – Du côté de chez Franck 109 Chapitre XV. – Du côté de chez Wagner et Schumann 117 Chapitre XVI. – Du côté de chez Fauré 119 Chapitre XVII. – Les « sublimes accents » des derniers quatuors de Beethoven 125 Chapitre XVIII. – Proust compositeur 153 Bibliographie 163 Bibliographie complémentaire 167 Index des noms 169