Alain Milon, BACON, L'EFFROYABLE VIANDE, Paris, Encre Marine, diffusion Les Belles Lettres, 2008, 96p.
Isbn 13 (ean): 9782350080051
15€
LA PEINTURE de Bacon (1909-1992) est angoissante. Elle nous met mal à l'aise. Elle montre une viande à l'état brut qui nous rappelle notre condition.
La peinture de Bacon n'est ni informe ni difforme et n'a que faire du contour. Elle exprime autant le refus de la peau sans chair de La Déposition de la croix de Fra Angelico (c. 1400- c. 1455) que la chair sans peau de la Leçon d'anatomie de Rembrandt (c.1606-1669).
La peinture de Bacon est faite de peu de chose. Sans artifice, elle s'attache au fait, rien qu'au fait. Ses aplats sont des territoires qui poussent du dedans pour écarter des contours trop étroits.
Brutale, la peinture de Bacon s'attaque à l'intégrité du corps jusqu'à le faire exploser. Mais, elle est surtout sans concession comme pour dire que le corps n'est que le vestige de la viande.
Sommaire
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i — refus du contour
ii — l'effroyable viande
iii — brutalités
iv — l'espace incirconscrit du corps
v — modulations de corps : seule la figure demeure
vi — l'accident est essentiel
vii — bacon tue le grec
viii — pour en finir : le toucher sans communication