A la Sorbonne, entrée interdite pour les profs grévistes et forte présence policière (Rue89 & AFP, 06/03/09)

A la Sorbonne, entrée interdite pour les profs grévistes

 Rue89  06/03/2009 | 12H54

 http://www.rue89.com/2009/03/06/a-la-sorbonne-entree-interdite-pour-les-profs-grevistes

A la Sorbonne, deux assemblées générales réunissant d'un côté lespersonnels, de l'autre les étudiants, ont voté jeudi 5 mars le blocagede l'université jusqu'à mardi. Sur le coup de 8 heures, ce vendredimatin, Fabrice Bensimon, gréviste etprofesseur des universités qui enseigne en anglais dans cette facparisienne, a voulu pénétrer dans l'enceinte. Impossible. Contacté parRue89 au téléphone, il raconte :

"J'avais un badge et un brassard, et les gardes mobilesqui entourent la Sorbonne m'ont empêché d'accéder au bâtiment oùj'enseigne d'ordinaire, et où je partage des bureaux. Nous étions ainsiune centaine, dehors, à vouloir entrer, dont environ un quartd'enseignants grévistes. Les profs non-grévistes, eux, n'avaient aucunproblème pour passer."

L'enseignant rappelle que le bâtiment de l'université, place du Panthéon, dépend du rectorat -"donc du ministère"- et que le but était d'empêcher le blocage de la fac en fltrant l'entrée pour que les cours aient bien lieu à l'intérieur... et que la grèvereste hors les murs. En fin de matinée, la plupart des enseignants engrève avaient toutefois réussi à franchir le seuil mais "en montrantpatte blanche, c'est-à-dire en planquant nos brassards pour ruser etinvestir les lieux."

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AFP (06/03/09):
Université de Paris IV Sorbonne: grève et présence policière à l'extérieur

Laplupart des cours étaient suspendus vendredi à l'université de Paris IVSorbonne, les étudiants grévistes faisant interrompre les rares cours,alors que l'établissement était cerné par un important cordon depoliciers.

"Seuls les cours du Capes et de l'agrégationsont maintenus, nous avons décidé jeudi en assemblée générale leprincipe d'une grève avec piquets de grève, qui n'ont pas pu être misen place ce matin", a indiqué le responsable de l'Association généraledes étudiants de Paris IV, Maxime Lons, qui est aussi vice-président deParis IV.

Cette association est la première organisation étudiante de cette université.

Seulsles étudiants de Paris IV, les enseignants et personnels administratifsétaient sont admis vendredi matin sur présentation de leur carteprofessionnelle dans les locaux de la Sorbonne où des assembléesgénérales sont organisées. Elles ont pour but "d'expliquer le danger dela réforme actuelle, notamment la baisse du niveau de formationprofessionnelle pour les futurs enseignants et la suppression del'année de stage rémunérée 1.300 euros par mois pour lesélèves-professeurs" a ajouté M. Lons

Des étudiants sontintervenus pour arrêter les rares cours, hors capes et agrégation, quise déroulaient. Mais le nombre d'étudiants dans les couloirs et dans lacour de l'université était limité, a t-on constaté.

Le présidentde Paris IV, Georges Molinié a déclaré à l'AFP qu'il était, commel'immense majorité des enseignants (du Snes-sup au syndicat autonome),et des étudiants "favorable au mouvement, car la réforme menace laqualité de la formation des futurs enseignants".

"Je souhaite quele mouvement se radicalise, mais je suis très inquiet, les étudiantsont déjà perdu trois semaines de cours. Pour valider le deuxièmesemestre, il nous faut treize semaines de cours" a précisé M. Molinié.

"S'iln'y a pas une mesure claire et rapide du gouvernement, j'ai peur quel'année soit perdue, c'est pourquoi la conférence des présidentsd'université a lancé jeudi un appel à reporter d'un an l'organisationdes nouveaux concours, pour qu'on ait le temps de retravailler cetteréforme" a-t-il ajouté.

M. Molinié est favorable à la présencedes vigiles dépêchés à la Sorbonne par le recteur-chancelier. "Noussavons, a-t-il dit, qu'il y a des provocateurs, des casseurs et celapeut les dissuader d'agir".