Collectif
Nouvelle parution
A. Janquart-Thibault, C. Orsini (dir.), Correspondances. De l'intime au public

A. Janquart-Thibault, C. Orsini (dir.), Correspondances. De l'intime au public

Publié le par Marc Escola

Correspondances - De l'intime au public

Sous la direction d'Aline Janquart-Thibault et Catherine Orsini

Éditions Orbis Tertius
Date de parution 03/01/2018
Collection Hispanistica XX N° 34
ISBN 978-2-36783-099-5 — 200 p.

 

Quoi de plus intime que l’échange de correspondance – amoureuse, amicale, familiale – entre deux personnes qui, précisément, correspondent entre elles parce qu’elles se correspondent ?

Il sera question ici de cela, de lettres rendues publiques pour diverses raisons, celles d’épistoliers célèbres (François Mitterrand, Emilia Pardo Bazán) ou anonymes (exilés de la guerre d’Espagne, prisonniers argentins…).
Faute de conserver la parole intime de ces personnages illustres ou des anonymes, on a par ces correspondances le sentiment – l’illusion ? – de mieux les connaître. On sait ce qu’ils ont pu penser, ressentir, on assiste en différé à leurs coups de cœur, à leurs coups de gueule, à leurs espoirs ou à leurs désespoirs, ils deviennent soudain nos semblables.

C’est ce rôle dévolu à la correspondance privée qui en a fait un ressort de la littérature, sous diverses modalités. Depuis l’essai, sous forme de lettres ouvertes, dont les Lettres persanes de Montesquieu et les Cartas marruecas de Cadalso sont sans doute les exemples les plus célèbres et que l’on retrouve à l’époque contemporaine dans les Cartas cabales de Tomás Segovia, jusqu’au roman épistolaire ou les faux recueils de lettres prétendument découvertes par hasard, les variantes sont quasiment inépuisables. On connaît mieux les utilisations romanesques de la correspondance, mais la poésie elle aussi peut revêtir la forme d’un échange de lettres. On retrouve enfin le motif de la correspondance là où on l’attendrait le moins, à savoir dans les arts visuels ou le 7ème art.

À l’initiative d’Hispanística XX, le présent volume s’articule ainsi autour de ces trois directions : « Correspondance et témoignage », « De l’usage de l’épistolaire en littérature », « Quand la correspondance envahit le grand écran », à partir de collaborations que signent Sylvie Crinquand, Dolores Thion Soriano-Mollá, Francisca Montiel Rayo, Amandine Guillard, Judite Rodrigues, Carole Viñals, Natalie Noyaret, Álex Marín Canals, Blanca Riestra, Júlia González de Canales Carcereny et Xosé Nogueira.